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Regards contemporains sur Pourim

Rencontre enregistrée avec la participation de la photographe Estelle Hanania, du plasticien Michel Nedjar et du réalisateur David Rybojad.

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Présentée et animée par Jean Baumgarten, directeur de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire culturelle du monde ashkénaze.
Rencontre suivie de la projection du film Ad loYada. Le Carnaval de Pourim de Tel Aviv de David Rybojad (52 min, 2014)

La fête de Pourim, célébrée chaque année au début du printemps, commémore le sauvetage par la reine Esther du peuple juif dont le massacre avait été programmé par le roi de Perse Assuerus et son ministre Haman. Pourim est associé à la joie, au rire, à l’absurde et à la dérision. Elle s’accompagne de nombreux rituels carnavalesques, entre autres, de déguisements, de pièces parodiques, de parades burlesques. Cette rencontre propose, à travers trois regards d’artistes, d’interroger l’histoire, la signification de la fête des sorts (Pourim) et ses résonances actuelles. 

Entre 2011 et 2014, la photographe française Estelle Hanania s'est intéressée aux réjouissances costumées de la fête de Pourim à Stamford Hill, un quartier de Londres comptant parmi ses habitants une importante communauté de juifs orthodoxes. Ces photographies ont été publiées dans un ouvrages intitulé Happy Purim (Presses du reel, 2015) David Rybojad, réalisateur, est parti à Tel Aviv et a filmé le carnaval Ad lo Yada.

Ce documentaire nous immerge dans les préparatifs de la parade aux côtés de ceux qui font Pourim et Israël. Aux rythmes du reggae et du klezmer des caméras sillonnent les rues de Tel Aviv et rencontrent des protagonistes qui nous livrent leur regard sur pourim et sur leur pays.
Ces rencontres « mettent en valeur la diversité de la société israélienne et ce phénomène actuel de retour aux racines, qu’elles soient yiddish ou éthiopiennes ».

De l’histoire d'Esther, Michel Nedjar privilégie la dimension de fragilité et de transgression. Ses poupées, confectionnées à partir d'objets brisés, de fragments d'étoffe, joints par de minces fils, disent l’instabilité de la condition juive, de l’exil. La tradition biblique est tout autant l'occasion de tisser une histoire où dominent le jeu, la cocasserie et la dérision.