Les marranes ou l'identité fragmentée
Rencontre enregistrée et animée par Eduardo Castillo, journaliste
À l’occasion de la parution de l’ouvrage de Natalia Muchnik, De paroles et de gestes. Constructions marranes en terre d’Inquisition, en sa présence, avec la participation d’Évelyne Oliel-Grausz, Centre de recherches d’histoire moderne à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne ; Christophe Giudicelli, université Rennes II
Comment, face à la stigmatisation, une identité se constitue-t-elle ? À travers le cas des marranes dans l’Espagne des XVIe-XVIIIe siècles, l’auteur montre que l’individu prend sens dans une unité sociale soudée par une mémoire et des pratiques partagées. Cette rencontre, à la croisée de l’histoire, de la sociologie et de l’anthropologie, tel un kaléidoscope, interrogera la multiplicité de la construction identitaire jusqu’à la question du métissage, l’exemple du marrane témoignant d’une pluralité inhérente à tout être humain et du caractère illusoire d’une identité homogène. Natalia Muchnik est historienne et maître de conférences à l’EHESS. Ses recherches actuelles portent sur les diasporas aux XVIe-XVIIIe siècles.