Proust au cinéma

Monument littéraire, la Recherche exerce une indéniable force d’attraction sur le monde des arts. Et ce jusqu’au cinéma, que Proust ne portait pourtant pas dans son coeur. Le 7^e art a traité à sa façon de la question des réminiscences, du passé et du présent, du réel et de l’imaginaire. Si maintes oeuvres tissent des ramifications souterraines avec la Recherche, certains réalisateurs ont pris le risque de l’adaptation, comme Volker Schlöndorff, avec Un amour de Swann (1984), et Raul Ruiz, avec Le Temps retrouvé (1998). Pour leur part, Chantal Akerman, avec La Captive (2000), et récemment Christophe Honoré, avec Guermantes (2021), s’attachent à « oublier Proust pour mieux s’en souvenir ».

Nathalie Bittinger a notamment écrit l'article « Il était une fois...Proust au cinéma » publié dans la revue Esprit en mai 2020.

Elle est également spécialiste des cinémas d’Asie, l’esthétique du temps au cinéma et les représentations de la mémoire et de l’histoire. Elle est l'auteur de 2046 de Wong Kar-wai (Armand Colin, 2007), directrice de Dictionnaire des cinémas chinois. Chine, Hong Kong, Taiwan (Hémisphères/Maisonneuve et Larose, octobre 2019), de Cinémas d’Asie, nouveaux regards (Presses Universitaires de Strasbourg, 2016).

Programme :

• samedi 25 juin, 15h : Un amour de Swann, de Volker Schlöndorff
• dimanche 26 juin, 10h : Le temps retrouvé, de Raoul Ruiz
• dimanche 26 juin, 15h : Guermantes, de Christophe Honoré