Ossip Mandelstam © DR
Un printemps des poètes russes Textes choisis et présentés par Hélène Henry-Safier, spécialiste de poésie russe et traductrice, mis en espace par Brigitte Jaques-Wajeman, lus par Rachida Brackni et Laurent Stocker de la Comédie-Française
La Russie, ce pays de haute poésie, n’a été tendre ni avec Ossip Mandelstam,mort en déportation en 1938, ni avec Iossif Brodski, qui, exilé en 1972 à trente ans, se voulut « Joseph Brodsky, poète, juif et américain ». Entre la naissance du premier (1891) et la mort du second (1996), un siècle s’est écoulé.Tous deux se donnent la main à travers ce « terrible vingtième siècle », que chacun affronte et transcende à sa façon, dans une oeuvre énigmatique et dense chez Mandelstam, violente et ironique chez Brodsky. Cette soirée donnera à entendre leurs deux voix douloureuses, en langue russe et en traduction, avec, en contrepoint, quelques textes (Anna Akhmatova, Lev Losev) écrits dans le souvenir de l’amitié.