Affiche de l'exposition Golem ! Avatars d'une légende d'argile
Visuel : Paul Wegener, Le Golem, comment il vint au monde, 1920. Deutsche Kinemathek, Berlin
Paul Wegener, Le Golem, comment il vint au monde, 1920. Deutsche Kinemathek, Berlin
Cette exposition explore le riche devenir de la figure du Golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo.
Affiche de l'exposition Golem ! Avatars d'une légende d'argile
Visuel : Paul Wegener, Le Golem, comment il vint au monde, 1920. Deutsche Kinemathek, Berlin
Avec 136 œuvres provenant de 28 institutions et prêteurs privés, cette exposition explore le riche devenir de la figure du Golem dans les arts visuels, à travers un parcours mêlant peinture, dessin, photographie, théâtre, cinéma, littérature, bande dessinée et jeu vidéo. De la présentation d’un remarquable Sefer Yetsirah (« Livre de la Création ») imprimé à Mantoue en 1612 à la projection d’extraits de Terminator 2, en passant par des œuvres de Boris Aronson, Christian Boltanski, Gérard Garouste, Antony Gormley, Philip Guston, Amos Gitaï, R.B. Kitaj ou Anselm Kiefer, l’exposition montre comment cette légende juive médiévale opère encore aujourd’hui dans un imaginaire mondialisé.
Être d’argile animé à l’aide de lettres sacrées, le Golem est l’un des mythes juifs les plus célèbres et l’une des figures majeures de la littérature fantastique. Celui que l’on a coutume de représenter sous les traits d’un géant aux pouvoirs surhumains n’a cessé de fasciner et d’endosser de multiples significations au fil du temps.
Au Moyen Âge puis à la Renaissance, c’est une entité connue des seuls mystiques, qui débattent des opérations magiques permettant de lui donner vie. Au XIXe siècle, le Golem devient une figure populaire : une créature destinée à soulager la communauté juive de travaux pénibles et à la protéger des persécutions. Mais nombre de récits insistent sur l’épisode ou cet être se retourne contre Rabbi Yehuda Loew, son créateur, et c’est à ce moment que naissent les premières images du Golem. Hugo Steiner-Prag lui donne, en 1915, une physionomie mongoloïde et inquiétante, dans les illustrations du célèbre roman de Gustav Meyrink, et Paul Wegener lui confère, dans son film de 1920, des traits qui marqueront durablement l’imagier du XXe siècle. La légende du Golem fascine les artistes, qui y voient une métaphore de leur position de créateurs face à une matière inerte à laquelle « donner vie ». D’emblée, ils soulignent l’ambivalence du personnage : être miraculeux et monstrueux à la fois, il oscille entre humanité et inhumanité, entre protection et menace.
La plasticité du mythe du Golem est à l’origine de la plupart des créatures artificielles, imaginaires ou réelles, et sa féconde descendance ne cesse de croître, notamment dans le domaine de la robotique et de l’informatique. Précurseur des superhéros et des avatars numériques, le Golem est aussi une figure qui permet de penser un monde ou l’homme pourrait perdre le contrôle sur ses inventions.
Ada Ackerman, Thalim-CNRS et Paul Salmona, mahJ
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Niki de Saint Phalle
Maquette pour Le Golem, 1972
Plâtre, 64 × 114 × 118 cm
Jerusalem, Israel Museum © 2017 Niki Charitable Art Foundation / Adagp, Paris
Joachim Seinfeld
Golem, 1999
Série de cinq photographies, panneaux sur verre, 39,5 × 40 cm
Prague, Židovske Muzeum © Adagp, Paris, 2017
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Walter Schulze- Mittendorff
Copie, réalisée par Moulages du Louvre en 1994, de Maria, le robot du film Metropolis
(1926) de Fritz Lang
Résine peinte, 190 × 74 × 59 cm
Paris, Cinémathèque française
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Dennis Hopper,
Wallace Berman, 1964
Tirage argentique
Paris, collection Catherine et Jean Madar
Courtesy galerie Frank Elbaz
Anselm Kiefer
Rabi Low : Der Golem, 1988-2012
Plastique, bois, plomb, verre, résine synthétique, acier et charbon de bois,
95 × 95 × 58 cm
Anselm Kiefer, courtesy galerie Thaddaeus Ropac, Paris-Salzbourg
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Gerard Garouste
Le Golem, 2011
Huile sur toile, 270 × 320 cm
Collection de l’artiste © Adagp, Paris, 2017
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Christian Boltanski,
Le Golem, 1988
Technique mixte, 19 × 11,5 × 27 cm
New York, The Jewish Museum © Adagp, Paris,
2017
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Exposition "Golem ! Avatars d'une légende d'argile"
Photo : Paul Allain
Cette exposition est reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture et de la Communication/Direction générale des patrimoines/Service des musées de France. Elle bénéficie à ce titre d’un soutien financier exceptionnel de l’État.
Elle a reçu le soutien
de la fondation pour la Mémoire de la Shoah
de la fondation Pro mahJ
En partenariat avec France Culture
En lien avec l'exposition le Centre tchèque propose un programme de films :
15 mai 2017 à 19 h
Un film de Martin Frič, 1951, 1h19, VOST.
22 mai 2017 à 19 h
Un film de Martin Frič, 1951, 1h05, VOST.
Au BAL :
Jeudi 6 avril à 20 h
Débat-projection
L'exposition fermera exceptionnellement ses portes à 18 h mercredi 14 juin 2017.