Maryan
Ecce Homo
©DR
En 1975, Maryan a quarante-huit ans ; dans sa chambre du Chelsea Hotel, il réalise un long métrage, qu’il intitule Ecce homo, tout comme ses carnets de 1971.
De Maryan et Kenny Schneider
Chelsea Hotel, New York, 28 février 1975 noir et blanc, 90 min
« Voici l’homme ! » Entravé dans une camisole de force, il s’expose en homme de douleurs du XXe siècle. Pour mettre en scène une parole qu’il ne pouvait articuler, il a recours au vocabulaire du cinéma expérimental, au noir et au blanc, à toute une série de pantomimes accessoirisées de mitraillettes, de mannequins, de photographies, qu’accompagne un chant juif, Rozo d’shabbos, composé et chanté par un cantor mythique, Pierre Pinchik, et qui s’achève par ces mots : « Et alors toutes les forces du mal, et tous les ennemis disparaîtront. »
Séance présentée par Gisèle Breteau Skira, critique à la revue Jeune Cinéma, fondatrice de la Biennale internationale du film sur l’art et du magazine Zeuxis. Ses parents, René et Denise Breteau, furent les premiers, en 1952, à exposer Maryan dans leur galerie à Paris.
Ce film, présenté en extrait dans le parcours de l’exposition, peut heurter certaines sensibilités.