Le festival du Cinéma du réel 2008 présente, dans le cadre de sa rétrospective Figures du tourisme, pour une histoire de la « vue », en complicité avec le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, un programme questionnant la pratique des «visites» des camps de concentration.
À quatre heures de l’après-midi, une veille de Shabbat, le 5 Iyar 5708, le 14 mai 1948, dans une modeste salle du musée de Tel-Aviv, sous le portrait de Theodor Herzl, David Ben Gourion lut la proclamation d’indépendance de l’État d’Israël, devant les trente-sept membres du Conseil national juif, signataires de la déclaration.
Que dit l’œuvre d’un artiste utilisant la photographie sur un pays où l’image est, plus qu’ailleurs, un enjeu politique ? Barry Frydlender, comme tétanisé par l’usage qui fut fait de ce médium pendant la première Intifada (1987-1993), préféra d’abord y renoncer.