Ossip Mandelstam
Rencontre enregistrée avec la participation de Jean-Claude Schneider, traducteur et poète, Ralph Dutli, auteur de la biographie Mandelstam. Mon temps, Mon fauve (Le Bruit du Temps – La Dogana, 2012) et Emmanuel Laugier, poète et critique littéraire.
Rencontre modérée par Norbert Czarny, critique à En attendant Nadeau
« Ossip Mandelstam est un mythe. En Russie et dans le monde entier, on le considère comme un martyr de la poésie, qui paya son œuvre de sa vie. Il est surtout célèbre pour avoir été victime de persécutions politiques et pour avoir écrit un poème implacable dénonçant Staline »
Ralph Dutli, Mandelstam, mon temps, mon fauve (Le bruit du temps – La Dogana, traduit de l’allemand par Marion Graf revue par l’auteur, 2012)
Célébrée par Nabokov et Pasolini, traduite par Paul Celan, essentielle pour les artistes et les intellectuels non-conformistes de l’Union soviétique des années 60 et 70, l’œuvre de Mandelstam (1891-1938), ce poète opiniâtrement amoureux de la vie qu’il n’a cessé de célébrer jusqu’à son dernier souffle, est un hymne à la dignité fragile de l’homme dans une époque menaçante, et à la liberté.
« Léger, intelligent, spirituel, élégant, voire même exquis, joyeux, sensuel, perpétuellement amoureux, honnête, clairvoyant et heureux, meme dans les ténèbres de sa maladie nerveuse et de l’horreur politique, juvénile, ou même presque gamin, saugrenu et cultivé, fidèle et inventif, souriant et endurant, Mandelstam nous a offert l’une des œuvres les plus heureuses du siècle… »
Pier Paolo Pasolini
« Mandelstam : rarement j’ai eu, comme avec sa poésie, le sentiment de cheminer – de cheminer aux côtés de l’irréfutable et du vrai, et ce, grâce à lui. »
Paul Celan, Lettre à Gleb Struve, 29 février 1960