Mordecai Richler
Evénément enregistré en hommage à un géant de la littérature nord-américaine.
À l’occasion de la parution des romans de Mordecai Richler Le cavalier de Saint-Urbain (Éditions du sous-sol, 2019) et Le monde selon Barney (Points, 2019), traduits par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.
En présence de Florence et Noah Richler, épouse et fils de l’écrivain ; Adrien Bosc, fondateur et directeur des éditions du sous-sol ; Lori Saint-Martin et Paul Gagné, traducteurs.
Rencontre animée par Alexandre Fillon, journaliste.
Mordecai Richler, éternel incompris ?
Longtemps demeuré méconnu du public français, l'écrivain, disparu en 2001, est en passe de se voir enfin rendre justice, depuis que les Éditions du sous-sol ont entrepris de republier l’ensemble de son œuvre dans une nouvelle traduction.
Petit-fils de rabbin et fils de ferrailleur, Mordecai Richler naît en 1931 au cœur du Mile End, le quartier juif de Montréal, où il grandit dans la rue Saint-Urbain, entrée avec lui au panthéon de la littérature canadienne.
À dix-neuf ans, il part pour l’Europe, s’établissant successivement à Paris, aux Baléares et à Londres, où il publie, en 1959, son premier best-seller, L’apprentissage de Duddy Kravitz. S’y révèlent son don de conteur, son énergie et son réalisme, ainsi qu’un humour dévastateur qui lui vaudra plus tard de violentes critiques de la part de la communauté juive canadienne et des militants francophones québécois, peinant à comprendre ce génie de l’autodérision.
Rentré au Canada en 1972, il y publiera de nombreux essais, livres pour enfants et romans, parmi lesquels les chefs-d’œuvre Solomon Gursky (1989) et Le monde selon Barney (1997).