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La fondation Pro mahJ
La fondation Pro mahJ a pour objet de soutenir les activités du musée et notamment sa politique d’expositions et d’édition, ainsi que l’enrichissement de la collection.
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photo © mahJ / Christophe Fouin
Adossée au mahJ, la fondation pour le musée d’art et d’histoire du Judaïsme a été créée en 2003 à l’initiative de Claire Maratier, fille du peintre Michel Kikoïne (1892-1968). La fondation a pour objet de soutenir les activités du musée – et notamment sa politique d’expositions, d’édition et d’investissements – et d’enrichir ses collections.
Elle conserve une collection d’œuvres exceptionnelles qui illustre l’apport des cultures du judaïsme en Europe et autour de la Méditerranée.
Elle décerne tous les deux ans le prix Maratier à un artiste qui bénéficie ainsi d’une exposition au mahJ.
Reconnue d’utilité publique, la fondation est habilitée à recevoir les dons et legs en exonération des droits de mutation.
Elle organise des collectes de dons pour soutenir les actions du musée. Elle contribue ainsi activement, et de façon unique, aux côtés du mahJ, au rayonnement, en France, des cultures du judaïsme.
Son statut permet à chaque donateur de bénéficier de déductions fiscales, notamment sur l’impôt sur le revenu et sur l’impôt de solidarité sur la fortune. La fondation réunit régulièrement ses donateurs au musée autour d’événements privilégiés.
Son conseil d’administration est actuellement composé de Dominique Schnapper (présidente du mahJ), Rémy Schwarz (secrétaire général du mahJ), Adrien Cipel (trésorier du mahJ), Patrick Audebert (représentant du ministère de l’Intérieur), David Zivie (représentant du ministère de la Culture), Christophe Girard (représentant de la Ville de Paris), et de cinq personnalités qualifiées : Jacqueline Frydman (directrice du Passage de Retz), Denis Olivennes, Perrine Simon-Nahum (historienne, CNRS), Olivier Schiller (président de Septodont), Gérard Unger (président-directeur général de Mediatransports).
Le prix Maratier
Claire Maratier avait créé le prix Maratier, décerné tous les deux ans, en souvenir de son mari Amédée Maratier, avec lequel elle partageait le goût de l’art vivant. Le prix Maratier a été décerné en 1990 à Abraham Haddad, en 1993 à Marc Giai-Minet, en 1995 à Akiko Toriumi, en 1997 à Henri Yeru, en 1999 à Robert Diago, en 2003 à Agnès Lévy et à Max Wechsler, puis sous l'égide de la fondation Pro mahJ, en 2005 à Pierrette Bloch, en 2007 à Iris Sara Schiller, en 2009 à Mikael Levin, en 2011 à Cécile Reims, en 2013 à Nira Pereg et en 2015 à Moshe Ninio.
Claire Maratier
Fille du peintre Michel Kikoïne, Claire Maratier (1915-2013) a accompagné le mahJ dès sa création. Généreuse donatrice, infatigable soutien, elle fut aussi une amie très chère du musée. Elle a contribué à l’acquisition de la première œuvre à être entrée dans les collections propres du musée, une très rare cabane pour la fête de Soukkot de la fin du XIXe siècle. Le mahJ a reçu d’elle un fonds constitutif d’œuvres d’artistes de cette École de Paris qu’elle tenait tant à faire mieux connaître : Michel Kikoïne – dont le musée possède désormais une très importante collection –, Chaïm Soutine (Smilovitchi, 1893 - Paris, 1943), Pinchus Krémègne (Zeludok (Russie), 1890 - Céret, 1981), Henri Hayden (Varsovie, 1883 - Paris, 1970), Jules Pascin (Viddin (Bulgarie), 1885 - Paris, 1930), Louis Marcoussis (Varsovie, 1878 - Cusset (Allier), 1941).
Claire Maratier avait perdu progressivement la vue. Elle continuait néanmoins de visiter les expositions et les ateliers d’artistes, captant ce qui s’y tramait, touchant les œuvres, donnant son avis avec un détachement apparent qui masquait à peine des opinions fortes. Le mahJ a pu, peu de temps avant sa disparition, la filmer, l’interroger sur son enfance à la Ruche et sur sa traversée de l’Europe en guerre.
Portrait filmé : Isabelle Filleul de Brohy, Souvenirs de Claire Maratier, fille du peintre Michel Kikoïne, 2014 (15 min).
Portrait filmé : Isabelle Filleul de Brohy, Yankel. Fils du peintre Michel Kikoïne, Paris, juillet 2012 (24 min)