Vue de Jérusalem
Jérusalem, ?, Israël,
1740
Inv.
2016.13.001Peinture
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Franck Raux
Dimensions :
H. 63,5 - L. 112,5 cm (châssis), H. 76 - L. 125,5 - P.5 cm (cadre)Huile sur toile marouflée
mahJ,
don de Vivian Ostrovsky en mémoire de son père Georges (Rehor) Ostrovsky
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Historique
Probablement peinte à Jérusalem, cette œuvre devait être destinée à porter la mémoire d'un pèlerinage ou d'un voyage. La légende qui borde le bas de l'œuvre servait à préciser les lieux recherchés et visités par les nombreux pèlerins et voyageurs. Les lieux mis en avant sont dédiés à la mémoire du Nouveau Testament. A cet égard, on peut la rapprocher des gravures et plans publiés dans les ouvrages à l'usage des voyageurs curieux de voir les lieux saints et propagés par l'essor de l'imprimerie. Elle précède de peu l'engouement des Occidentaux pour les voyages en Orient qui se développera à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Cette peinture, loin de suivre la tradition idéaliste de la topographie du sacré, révèle un souci d'exactitude propre à l'éveil d'un esprit curieux et scientifiquement scrutateur comme à l'intensification de la ferveur d'un croyant. Elle pourrait avoir orné le mur d'une école autant que celui d'un couvent ou d'un monastère où les religieux pouvaient ainsi concentrer leurs pensées sur la ville sainte de l'histoire de Jésus Christ afin de mieux méditer et prier. Cependant, cette précision topographique contraste avec la prétendue sérénité des scènes où vont et viennent des personnages davantage issus d'une présentation idéalisée et politique de la cité italienne ou allemande prospère et libre. On y reconnaît une Jérusalem terrestre héritée de la spiritualité médiévale. La richesse et la verdeur de la campagne et des jardins, la présence toute proche du fleuve renforcent cette illusion. Une vision idyllique se dégage de cette composition, loin de correspondre à ce que l'on sait des abords ou de la vie de la ville sainte sous le régime ottoman à cette époque.Provenance
Acquise par Madame Vivian Ostrovsky lors d'une vente de la galerie Steigrad Fine Arts à New York le 14 novembre 2002Description
Vue à vol d'oiseau de la ville de Jérusalem du côté du Mont des oliviers, légende tenue par deux angelots dans la partie inférieure du tableau