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Lettre à Alfred Dreyfus aprés l'attentat commis sur sa personne au Panthéon

PRESSENSE, Francis de
Paris, France,
1908.06.04
Inv.
97.17.042.077
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
H. 21,1 - L. 13,5 cm
Ecriture manuscrite à l'encre sur papier à en-tête imprimé.
mahJ,
don des petits-enfants du capitaine Dreyfus

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
Fonds Alfred Dreyfus
Destinataire
DREYFUS, Alfred
Historique
Il lui écrit après l'attentat dont il vient d'être victime. A l'occasion du transfert des cendres de Zola au Panthéon, Louis Grégori, journaliste nationaliste, avait tiré sur lui, le blessant au bras. "C'est là le fruit naturel des excitations scélérates d'une faction qui n'a cessé de pousser au crime et qui a toujours vu sa suprême ressource, non dans les sophismes de ses théoriciens, mais dans les revolvers, les couteaux, les matraques de ses décerveleurs. Le nationalisme intégral (souligné), ce n'est pas seulement la doctrine qui essaye de fonder sur les prémisses d'un chauvinisme imbécile la servitude héréditaire et qui, sous couleur d'un patriotisme dont il s'arroge le monopole, renie les plus glorieuses traditions de l'esprit français : c'est aussi, c'est surtout la prédication de haine qui met le poignard ou le pistolet aux mains de ses dupes, assurément moins coupables que les meneurs qui leur ont empoisonné le cerveau. Pour ce nouvel exploit, ils ont choisi le jour où la France officielle payait enfin sa dette à Zola, à l'immortel auteur de l'appel qui réveilla la conscience et la raison du pays de la Révolution". Depuis 1906, Maurras et son Action Française, "organe du nationalisme intégral", multipliaient les appels au meurtre contre Dreyfus et ses défenseurs.
Description
3 pages. Lettre à en-tête de la Chambre des Députés