E.H. Sothern en Shylock dans Le Marchand de Venise de Shakespeare.
Lectures du Marchand de Venise
Dans le cadre des célébrations du 450e anniversaire de William Shakespeare
Table ronde animée par Dominique Goy-Blanquet, professeur émérite de littérature élisabéthaine à l’université de Picardie, coordinatrice de la manifestation « Shakespeare 450 ».
Avec la participation de :
- Gisèle Venet, professeur émérite à l’université Paris III
- Jean-Michel Déprats, professeur à l’université Paris X, spécialiste et traducteur de l’œuvre de Shakespeare
- Stéphane Braunschweig, metteur en scène
Lectures par Gérard Desarthe avec Alice Vannier
Autrement complexe que le monstrueux Barabas du Juif de Malte, imaginé par Christopher Marlowe, le Shylock de Shakespeare prononce, dans Le Marchand de Venise, l’un des plus vibrants plaidoyers du répertoire au nom de l’humanité commune, et les plus sanguinaires cris de vengeance. Face à la société vénitienne qui affiche les principes de saint Luc, « faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour », le juif démasque les hypocrisies : « Vous avez parmi vous de nombreux esclaves... ». Mais sa fille Jessica jette par les fenêtres l’argent de l’usure pour payer son passage dans le monde chrétien. Le dénouement « offre » à Shylock la même porte de salut, en le convertissant de force et en le dépouillant de ses biens. Antisémitisme ou antijudaïsme ? Cette question et d’autres seront posées à Gisèle Venet, éditrice du texte dans la Pléiade, et à Stéphane Braunschweig, metteur en scène du Marchand, à la lumière d’extraits de plusieurs adaptations cinématographiques de la pièce et de moments de lecture.