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Boris Cyrulnik
© DRFP/Odile Jacob

Rencontre Boris Cyrulnik

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À l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage, De chair et d’âme, aux éditions Odile Jacob (2006). Conversation avec Claude Weill, directeur adjoint de la rédaction du Nouvel Observateur

Événement enregistré

“Quand Boris Cyrulnik est-il devenu Boris Cyrulnik ? Peut-être un jour de 1944, dans la synagogue de Bordeaux. Nous sommes le 12 janvier. Tandis que plus de 300 juifs, raflés et parqués là par les polices allemande et française, sont poussés à coup de crosse vers les camions, un petit garçon, profitant de la bousculade, file se cacher dans les toilettes. Quand il sort de sa cachette, bien plus tard, la synagogue est vide. Les camions sont partis. Il a six ans et demi, il est juif. Il est recherché. Il est seul au monde. “Je savais une chose”, dit-il avec cette manière tranquille qu’il a de formuler les plus terribles évidences, “c’est que si je n’avais pas désobéi aux ordres, je serais mort. C’est une leçon qui m’a marqué [...].” Après plusieurs essais sur la résilience, il livre, avec De chair et d’âme, son ouvrage le plus ambitieux. [...] et montre comment en nous se combinent indissolublement le biologique et le psychique, le corps et l’âme, pour former cet animal singulier qu’on appelle un homme.”
Claude Weill, Le Nouvel Observateur, 5 octobre 2006

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