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Edgar Hilsenrath
© Volker Dittrich

Edgar Hilsenrath

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À l’occasion de la parution de Fuck America, traduction Jörg Stickan, aux éditions Attila (2009)

Événement enregistré

Rencontre animée par Catherine David, écrivain et journaliste au Nouvel Observateur, avec la participation de : Edgar Hilsenrath ; Jörg Stickan, traducteur ; Benoît Virot et Frédéric Martin, fondateurs des éditions Attila.

Fils de commerçants juifs, Edgar Hilsenrath (né en 1926) a passé la guerre dans un ghetto en Roumanie.Toute son oeuvre dérive de cette expérience, mais sur un mode burlesque, quasi rabelaisien. Longtemps refusé par les éditeurs allemands, il est d’abord publié aux États- Unis, où ses premiers livres deviennent des best-sellers. Il est ensuite traduit en français, en italien, en russe, en suédois, mais depuis... l’anglais. Ce n’est qu’en 1979 qu’il est publié en Allemagne, où il connaît une gloire brutale, consacrée par une multitude de prix, et est célébré, entre autres, par Heinrich Böll et Günter Grass. Conscientes de tenir un hybride entre Céline et Charles Bukowski, mâtiné de John Fante, les jeunes éditions Attila amorcent la publication d’un cycle de trois romans ; Fuck America (qui met en scène un jeune rescapé des camps, le double de l’auteur, arrivant à New York, où la valeur de la réussite domine les âmes...) sera suivi, en mars 2010, par Le Nazi et le Barbier (l’histoire d’un ancien nazi qui tente de se faire passer pour juif après la guerre... et y parvient), puis par Nacht (roman hyperréaliste sur l’expérience du ghetto).

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