Simon Mondzain (Szamaj Mondszajn, dit ; Chelm, Pologne, 1887 ou 1888 – Paris, 1979), Pro Patria, Paris, 1920
Pro Patria
Simon Mondzain (Szamaj Mondszajn, dit ; Chelm, Pologne, 1887 ou 1888 – Paris, 1979)
Paris, 1920
Pastel sur toile, 112,5 x 88,5 cm
Don de Marie-José Mondzain
Cette œuvre singulière, réalisée au sortir de la guerre de 1914-1918, met en scène une Marianne nue déposant des fleurs sur le cercueil ouvert d’un soldat en uniforme de la Légion étrangère avec, sur le col, le numéro du bataillon dans lequel s’était engagé l’artiste en 1914. Installé à Paris depuis 1912, Simon Mondzain, comme beaucoup d’artistes juifs de l’École de Paris, reste lié au sujet et surtout à la figure humaine, dont il tente de préserver l’intégrité, tout en la stylisant et en la dramatisant. On peut voir dans Pro Patria une expression du deuil impossible, car caché voire interdit, qui frappe les familles des victimes de la guerre mais aussi ceux qui y ont survécu, auxquels on prescrit de la vivre comme une victoire et un sacrifice héroïque et patriotique.
Écouter la pastille sonore en audiodescription consacrée à cette œuvre : ici.
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