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1. Introduction

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Introduction
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Vue idéale de Jérusalem en bas-relief

Vue idéale de la Jérusalem antique en bas-relief, Europe orientale, 1892

Cette salle introduit au parcours des collections, et propose des références fondamentales pour comprendre les sources et la pérennité du judaïsme. Elle énonce l’idée directrice du musée : une lecture croisée de la transmission du judaïsme et de la prise en compte des environnements dans lesquels se développent les communautés. Sept textes, religieux ou profanes, peints à fresque, illustrent la permanence de la langue hébraïque, depuis la Bible jusqu’au XXe siècle, et l’importance de l’écrit dans la culture juive. Ils forment parfois un écho aux objets à côté desquels ils figurent et qui évoquent chacun un élément de cohésion du peuple juif à travers l’histoire et la dispersion.

Un passage de la Genèse cite l’alliance d’Abraham, qui fonde la naissance du peuple hébreu et son lien à la Terre promise. Ce texte renvoie au plan en relief de Jérusalem, qui témoigne de l’attachement à ce lieu d’enracinement de l’histoire juive. Une galerie de portraits évoque, à travers les siècles, les juifs dans leur diversité. L’origine du judaïsme comme religion du Livre est représentée par les rouleaux de la Torah, sur lesquels sont calligraphiés les cinq premiers livres de la Bible.

La fidélité, à travers la dispersion, aux traditions et aux rituels, que symbolise le chandelier de la fête des Lumières (Hanoukkah), n’a pas empêché l’interaction des communautés juives avec les cultures locales. Une influence que soulignent de façon saisissante les ornements de bâtons de Torah (rimmonim) en forme de pagode, fabriqués à Shanghai au tournant du XXe siècle.

Ces interactions, qui existent dès l’Antiquité, prennent une nouvelle tournure avec la Révolution française, lorsque, pour la première fois de leur histoire, par un décret de l’Assemblée nationale, les juifs accèdent en 1790 à l’égalité des droits civiques. L’Émancipation amorce des mutations radicales en termes religieux, politiques et culturels. Elle s’accompagne d’une interrogation sur l’identité juive. Dans sa sculpture intitulée Le Peintre juif, Chana Orloff traduit cette anxiété dans laquelle nous plonge le XXe siècle, en même temps qu’elle ouvre le débat sur l’avenir d’un art juif.

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