Zaïza, de Hannah Assouline
Zaïza, documentaire de Hannah Assouline
France, 2015, 50 min.
En écho à l'exposition « Juifs du Maroc, 1934-1937. Photographies de Jean Besancenot ».
Images : Cyril Bérard
« On l’appelait tous Zaïza, c’était notre mère. Elle était analphabète, mais elle en savait plus sur le monde et sur les choses que chacun d’entre nous. Dans ce film, j’ai essayé de montrer sa force et ses contradictions, son humour et sa joie de vivre, et son empire : la cuisine. » Hannah Assouline
La photographe Hannah Assouline interroge sa mère, Zaïza, dans l'appartement parisien où celle-ci s’est installée dans les années 1960 avec son mari Messaoud Assouline, rabbin de la synagogue de la rue du Bourg-Tibourg. Tous deux sont originaires du Drâa-Tafilalet, dans le Sud du Maroc. Orphelin de mère et fils d’un chiffonnier sans ressources, Messaoud Assouline a été recueilli enfant par le rabbin et kabbaliste Israël Abehassera, dit « Baba Salé » pour étudier dans sa yeshiva d’Erfoud. C’est là qu’il rencontre une des nièces de son maître, Zaïza.
Dans la cuisine où elle prépare le pain du shabbat, dans le salon décoré des photos de famille, Zaïza se raconte. En arabe et en français, elle dit son enfance, sa rencontre avec Messaoud, son mariage, leurs départs successifs pour l’Algérie puis pour la France, la persistance des rites et des traditions, transplantées au cœur du Marais, et son amour pour ses enfants et petits-enfants.
Le film a été projeté pour la première fois le 9 janvier au mahJ dans le cadre de la journée « Juifs du Maroc, le départ et les liens ».
À (re)voir également, le témoignage « Juifs du Maroc. Comment j'ai retrouvé la photo de mon père » : l’histoire étonnante du jeune Messaoud Assouline, photographié dans les années 1930 dans le Sud du Maroc par Jean Besancenot à l’âge de 13 ans, racontée par sa fille Hannah, commissaire de l’exposition « Juifs du Maroc. Photographies de Jean Besancenot 1934-1937 ».