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Les lois anti-juives au Moyen Age

Partie 2 du colloque Saint Louis et les juifs

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Colloque organisé par le Centre des monuments nationaux, le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et la Nouvelle Gallia judaica
Dans le cadre de l’exposition « Saint Louis » présentée à la Conciergerie du 8 octobre 2014 au 11 janvier 2015

Colloque dirigé par Juliette Sibon, université d’Albi, Nouvelle Gallia Judaica, et Paul Salmona, Musée d’art et d’histoire du Judaïsme

Avec la participation de Philippe Bélaval, Centre des monuments nationaux ; Henri Bresc, université de Paris Ouest Nanterre La Défense ; Gaël Chenard, archives départementales des Hautes-Alpes ; Gilbert Dahan, CNRS, Laboratoire d’études sur les monothéismes ; Marie Dejoux, LAMOP-Paris I Panthéon-Sorbonne ; Claude Denjean, université de Perpignan ; Sonia Fellous, CNRS, Paris ; Claude Gauvard, université de Paris I Panthéon-Sorbonne ; Maurice Kriegel, EHESS, Paris ; Gérard Nahon, EPHE, Paris ; Judith Olszowy-Schlanger, EPHE, Paris ; Françoise Perrot, CNRS ; Danièle Sansy, université du Havre ; Pierre Savy, université de Paris-Est Marne-la-Vallée ; Joseph Shatzmiller, Duke University, à Durham (États-Unis) ; Colette Sirat, EPHE, Paris ; Claire Soussen, université de Cergy-Pontoise

Dans le roman national, Louis IX de France est l’archétype du souverain sage rendant la justice sous son chêne de Vincennes, et le modèle du roi pieux, acquéreur de la Sainte Couronne, qui meurt à Tunis pendant la huitième croisade.
Pour l’Église, qui le canonise en 1297, vingt-sept ans seulement après sa mort, c’est un saint.
Dans l’histoire juive, pourtant, il laisse l’image d’un monarque profondément antijuif, et il est traditionnellement considéré par les spécialistes comme un persécuteur. Ses ordonnances contre l’usure, ses mesures pour imposer aux juifs le port de la rouelle, les autodafés de livres rabbiniques qu’il ordonne, et notamment le « brûlement de vingt-quatre charretées » de manuscrits talmudiques à Paris, en 1242-1244, font de lui le plus antijuif des Capétiens.
Mais sa politique en direction des juifs est plus ambivalente qu’il n’y paraît. Contrairement à son grand-père Philippe Auguste – qui les expulse en 1182 – et à son petit-fils Philippe le Bel – qui en fait autant en 1306 –, et même à ses frères Charles d’Anjou et Alphonse de Poitiers, Saint Louis n’a finalement jamais banni les juifs de son royaume.

Ce colloque, réunissant une vingtaine de spécialistes français et étrangers de l’histoire des juifs au Moyen Âge, ainsi que des médiévistes spécialistes d’histoire politique, culturelle, économique et sociale, tentera de replacer la législation en direction des juifs dans la politique générale du règne de Blanche de Castille et de Saint Louis, et offrira des éclairages nouveaux sur des aspects mal connus du règne de Saint Louis.