Vision d'Ezechiel
ABOULKER, Célestine
(
Alger, 1874 - 1954
)
1949
Inv.
2002.01.1129ancien inv.
IOB0583Dessin
photo © mahJ
Dimensions :
H. 35 - L. 27 cmAquarelle, crayon de papier et rehauts de gouache blanche sur papier Canson.
mahJ,
Fonds du musée d'Art juif de Paris, don de Francis Harburger en 1980
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Justification de la date
Date inscriteHistorique
Célestine Aboulker est née à Alger en 1874.Elle est la fille unique du docteur Moïse Aboulker (Alger, 1843-1878) qui meurt quelques années après sa naissance. Fils du juge rabbinique (dayyan) Samuel Aboulker (Alger, 1815-1890), il avaité été le premier juif d’Algérie à entreprendre des études de médecine à Paris. En 1867, Moïse Aboulker obtint la citoyenneté française au titre du sénatus-consulte de 1865, trois ans avant le décret Crémieux. Le mahj conserve deux portraits de Samuel et Moïse Aboulker par Salomon Assus (91.04.002 et 2013.18.001)
La mère de Célestine, Adélaïde Azoubib (Alger, 1850 - Oran, 1924), est issue d’une lignée de rabbins et de poètes. Femme lettrée à une époque où les juives algériennes l’étaient encore rarement, elle a rédigé des commentaires poétiques de la Bible, illustrés par sa fille (En méditant les livres saints, Paris, R. Chiberre, 1922).
En 1898, Célestine Aboulker épouse Jules Harburger (Mostaganem, 1870 - Paris, 1959), avocat au Barreau d’Oran d'origine alsacienne. Ils ont deux fils : Adrien (Oran, 1898 - Paris, 1927), qui deviendra médecin, et Francis Harburger (Oran, 1905 - Paris, 1998), peintre et Secrétaire général du Salon des Indépendants à Paris.
En 1929, après le décès de son fils aîné, Célestine s’installe à Paris auprès de Francis. Elle retourne vivre en Algérie durant la Seconde guerre mondiale, puis revient à Paris où demeure jusqu'à sa mort en 1954.
En Algérie comme à Paris, Célestine écrit et peint. Elle illustre plusieurs ouvrages et expose régulièrement des toiles d’inspiration biblique dans divers Salons, notamment celui des Orientalistes. Après la guerre, elle exécute quinze aquarelles illustrant le Cantique des Cantiques traduit par Édouard Dhorme (Paris, éd. du Sceau, 1946).
Description
Prophète marchant dans une prairie, cactus au premier plan, il se tourne vers une nuée de guerriers à cheval venant de différents pays.Signature
C. Aboulker, bdLangue
françaisBibliographie
Michèle Bitton, Présences féminines juives en France, XIXe - XXe siècles, Cent itinéraires, 2M éditions, 2002, p.159Sylvie Harburger, "Le peintre Francis Harburger (1905-1998), sa famille et l'Algérie" in Genéalo-J, n° 121, printemps 2015, p. 2-10.