Veste
Constantine, Algérie, Afrique du Nord,
19e siècle
Inv.
2002.02.013Costume
Veste
Ghlila djabadouli
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Jean-Gilles Berizzi
Dimensions :
H. 67 - L. (entre les deux manches) 144,5 cmSoie, coton, carton, fils d'or, laiton
mahJ,
don de Philippe Azoulay en mémoire de sa mère Mme Edmée Azoulay née Bensimon Marchina
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Contexte d'utilisation
Fête familiale/ MariageHistorique
Ce type de veste était porté par des femmes juives mariées sous la robe de type chasuble.Le mot "ghlila " vient du mot arabe "ghilala" ou "ghalila" . La "ghilala" semble désigner de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. A l'époque abbasside, dans Les Mille et une nuits, ce terme est attribué à une robe de "lingerie" féminine très légère et transparente. Dans le Cordoue de Ziryab, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de "ghalila", il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la "ghlila" algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Pour l'histoire de l'évolution de la "ghlila" voir la bibliographie.
Cette veste constitue un ensemble avec la robe 2002.02.014.
Provenance
Cette veste appartenait à l'arrière grand-mère maternelle de donateur Mme Nedjma Marchina née Stora de Constantine.Description
Veste en soie noire brochée ton sur ton, à manches longues, ouverte devant. La fermeture se fait par un bouton tressé de fils d'or placé dans la partie supérieure de l'ouverture. Grand décolleté arrondi bordé de 8 boutons tressés de fils d'or de chaque côté. Autour du décolleté, au niveau de la poitrine un décor végétal stylisé par application de fils d'or et de fils de soie tressés. Sur les emmanchures, aux poignets et au centre des manches décor brodé de fil d'or au carton. Les manches sont ouvertes jusqu'aux coudes avec une fermeture bordée de passementerie de fils d'or et pourvue de 12 boutons métalliques. Au niveau de la taille du côté droit une poche intérieure. L'ensemble est doublé de cotonnade blanche à fleurs à dominante violette et grise. Les poignets sont doublés de soie bleue. L'envers du décolleté est consolidé par un galon de coton blanc.Bibliographie
Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987. Voir la photo p. 195.Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998.