Veste
Constantine, Algérie, Afrique du Nord,
Vers 1880
Inv.
2001.16.001Costume
Veste
Ghlila djabadouli
photo © mahJ
Dimensions :
H. 68 - L. (entre les deux manches)146 cmVelours, galon doré, laiton, coton, brocart de soie.
mahJ,
don anonyme
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Contexte d'utilisation
Fête familiale/ MariageJustification de la date
Date indiquée par la donatriceHistorique
Ce type de veste était porté par des femmes juives mariées sous la robe de type chasuble.Le mot "ghlila " vient du mot arabe "ghilala" ou "ghalila" . La "ghilala" semble désigner de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. A l'époque abbasside, dans Les Mille et une nuits, ce terme est attribué à une robe de "lingerie" féminine très légère et transparente. Dans le Cordoue de Ziryab, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de "ghalila", il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la "ghlila" algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Pour l'histoire de l'évolution de la "ghlila" voir la bibliographie.
Provenance
Cette veste a été remise à Mme Liliane Bacri par la donatrice pendant un séjour commun en clinique avec mission de la remettre à une institution juive. Mme Bacri ne se souvient plus du nom de la propriétaire mais elle voulait honorer sa promesse. Les informations transmises sont que cette veste a appartenu à la grand mère de la donatrice qui habitait Constantine dans les années 1870.Description
Veste en velours violet, coupe droite, ouverte devant, au grand décolleté arrondi, à manches longues ouvertes jusqu'aux coudes dont la fermeture se fait avec 12 boutons de laiton. La veste se ferme avec un ruban rouge placé dans la partie supérieure de l'ouverture. Le tout doublé de coton à carreaux blancs, gris, roses. Décor de galons de fils d'or est placé sur les épaules, les emmanchures, les extremités des manches. Le devant du décolleté est pourvu de chaque côté de 8 boutons tressés en passementerie de fils d'or. Autour du décolleté les applications de passementerie en fil d'or. Les manches sont décorées, en plus de galons d'or, d'une passementerie de fils d'or sur toute la longueur des manches dans leur partie centrale. A l'intérieur, autour du décolleté un galon de coton tissé à dominance blanche. A la taille de côté droit une poche intérieure.Bibliographie
Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987. Voir la photo p. 195.Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998