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Rouhama et Sarah Abehassera en costumes de mariée

BESANCENOT, Jean ( Estrées-Saint-Denis, Oise, 1902 - Nogent-sur-Marne, 1992 )
Erfoud, Maroc, Afrique du Nord,
Vers 1935
Inv.
PH/0113.1252
ancien inv.
G1437
Photographie
Photographie d'archives
Dimensions :
H. 30 - L. 40 cm
Épreuve au gélatino-bromure d'argent
mahJ,
Fonds du musée d'Art juif de Paris/ don de Zédé Schulmann en 1957

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Historique
« Il y avait, à Erfoud même, un petit groupe de Juifs évolués qui me semblait représenter l’élément encore vivant, le noyau résiduel de cette agglomération du Tafilalet dont les textes m’avaient appris qu’elle avait eu dans le passé une importance et un rayonnement exceptionnels. Il s’agissait en vérité d’un petit (très petit) conservatoire des traditions.
Deux familles, dont celle d’un rabbin lettré qui jouissait d’un grand prestige m’aidèrent à fixer bien exactement les traits les plus importants des traditions locales se rapportant au costume et à la parure.
Il ne pouvait être question d’attendre l’occasion d’une fête pour voir les costumes féminins qui en ces circonstances, étaient ceux où se retrouvait la pérennité des coutumes anciennes. Alors, pour me rendre service, on sortait pour moi des coffres les vêtements et les bijoux caractéristiques. On me les expliquait soigneusement, portés sur des jeunes personnes aimablement consentantes. »
(Besancenot, liste n°1644)
Provenance
Rouhama (Rissani, Maroc, 1922 – Ramlé, Israël, 2007) et Sarah (née à Rissani en 1925, vit en Israël) sont les filles du rabbin Israël Abehassera (1889-1984), dit Baba Salé, kabbaliste enterré à Netivot en Israël, dont la tombe est l’objet d’importants pèlerinages.
L’une des deux jeunes filles porte le costume en vigueur durant les huit jours des festivités, l’autre a revêtu celui en usage après le huitième jour, lorsque le mariage a été consommé et que la jeune femme porte la derra, chemise à longues manches évasées, et la coiffure à cornes recouverte de la sebniya, écharpe de soie à franges dont les pans retombent en arrière. La mariée arbore un manteau (qeftan) de brocart serré à la taille par une ceinture. La coiffure, en attendant celle à cornes, est le swalef à cheveux de soie recouvert d’un enroulement de soieries monté sur un large ruban gommé.
Inscriptions
Au dos : Juives d'Erfoud (Tafilalet) ; à gauche tenue classique avec la perruque à cornes ; à droite d’apparat d’une mariée.