Nécessaire de circoncision

Cet ensemble composite a été enrichi progressivement. Il est réputé avoir appartenu à Jacob Silva qui exerçait à Bayonne les fonctions d’apothicaire et de chirurgien. Il exerça aussi celles de circonciseur (mohel) entre 1752 et 1759, comme l’atteste son registre rédigé en espagnol conservé aux archives communales de Bayonne.

Le petit livre de bénédictions a été copié à Bayonne en 1782 (date par chronogramme), tandis que certains instruments portent le poinçon de Joseph Dulaurier, orfèvre à Pau à partir de 1778. Ce nécessaire inclut aujourd'hui à la fois des instruments de chirurgie et de circoncision reflétant la transmission des instruments et leur renouvellement. Certains portent des initiales hébraïques tandis que d’autres ne comportent que des initiales latines. Les pinces ont vraisemblablement été obtenues par surmoulages successifs.

Bayonne a été le théâtre en 1729 d’une affaire entre un dénommé Silva et la corporation des apothicaires qui refusait de l’admettre en son sein. Ceci ne l’empêcha pas de continuer à exercer ses diverses compétences. Le nécessaire avait été transmis dans sa descendance jusqu’à nos jours.