Coiffe

Cette coiffe est l’élément le plus caractéristique de la parure de la femme juive mariée de la région du Sous, appelée mahdur, à la fois une perruque et un bijou : des fils d’argent très fins tressés parallèlement sur une trame de crins de bovidés laissée apparente à l’avant et formant une frange. Par endroits, l’ensemble est décoré de barrettes d’argent ornées de filigrane, de rosaces et d’émaux cloisonnés , et dont le nombre peut varier, d’une à cinq, selon le statut social et économique du père ou du mari qui en a fait la commande.
La coiffe est complétée par une paire de pendants d’oreilles, duwwah el-mahdur, dont les deux grands anneaux sont assemblés par deux chainettes qui supportent le poids du bijou et le fixent au sommet de la coiffure. Comme les autres bijoux du Sous, les pendants d’oreilles sont ornés de verroterie et émaillés en jaune et vert.
Pour que la parure soit complète, il faudrait plusieurs colliers étagés comportant des boules ovoïdes creuses en argent émaillé et petites perles de corail mêlés de pièces de monnaies montées en pendeloques et des bracelets émaillés. Traditionnellement décorés de verre de couleur et émaillés en jaune et vert, ils étaient portés aux deux bras. Lourds, à charnière et pourvus de fortes protubérances, ils permettaient à la femme de se défendre en cas de danger.