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Boléro

Maroc, Tétouan,
Vers 1870
Inv.
98.20.001.1
Costume
Boléro
Gombaïz
Dimensions :
H. 79 - L. (entre les manches) 55,9 cm
Velours, coton, galons d'or, boutons en argent filigrané, lin, soie,
mahJ,
don de Albert et Maryse Sicsu, descendants de Simi et Joseph Gabizon

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Contexte d'utilisation
Fête familiale/ Mariage
Historique
Costume composé de 4 pièces, la grande robe dite "kswa el-kbira" ou "berberisca".
Le mot "gombaz" vient de l'espagnol "gambax" , il désignait une tunique que l'on portait sous le haubert. On peut le rapprocher également du terme syrien "qombaz" qui désigne une sorte de longue redingote retenue à la taille par une ceinture.
Ce boléro fait partie de la "Grande Robe", tenue portée pour la première fois par la femme lors de son mariage, avant de devenir un costume d'apparat de la femme mariée. La jeune femme la recevait le plus souvent en dot, de son père. Cette tenue est typique pour les grandes villes du littoral marocain et ne change qu'en détails d'une ville à l'autre. Les éléments variables étant la couleur du velours, les ornementations de galons et de broderies d'or. Les décors en forme des ronds sur la poitrine sont caractéristiques pour la ville de Tétouan.
Provenance
Cette tenue a appartenu à Simi Gabizon qui s'est mariée dans cette robe. Il s'agit de la grand-mère paternelle de la donatrice.
Description
Coupe droite, ouvert devant, grand décolleté arrondi, manches courtes, en velours bleu-noir. L'ouverture, dans sa partie supérieure jusqu'au milieu, est pourvue de 8 boutons de chaque côté, en forme de boules en filigrane d'argent. Le tout est doublé de lin écru et, en bordure une bande de soie rouge, soulignée par un galon en coton à rayures bleu, jaune, rose, vert. Le décor de galons d'or est placé autour de l'encolure, devant sur les épaules, sur la poitrine, en bordure de l'ouverture et sur les manches. Il est formé de bandes aux différents motifs et largeurs et en forme de ronds qui partent de l'épaule vers avant en nombre de 3. Sur les manches 3 sortes de galons posés en 4 bandes faisant le tour de la manche.
Bibliographie
- J. Jouin, "Le costume de la femme israélite au Maroc", in Journal de la Société des Africanistes, VI (1936)
- La Vie juive au Maroc, Arts et Traditions, Musée d'Israël, p. 204 et suiv.
Voir le dossier sur la famille Sicsu
Publication
"Art et histoire du Judaïsme, un abécédaire", Paris, coédition mahJ/Flammarion, 2018, 254 p. (p.112-117)