Abel Rambert

« Mon fils aîné, je lui ai fait faire sa bar-mitsva comme un Cohen ; et, pour l'inciter à mettre les tefillin, je les ai mises moi aussi.
La prestation qu'il a faite à la synagogue fut remarquable.
Après sa bar-mitsva, j'ai continué à mettre les tefillin, pour lui montrer que je ne le faisais pas que pour cette occasion.
Mais, au lieu de réciter les bénédictions, j'ai changé le contenu, j'ai continué à les mettre en récitant le If de Kipling : « Tu seras un homme mon fils. » Il y avait quelque chose d'excessif dans ce texte, que je récitais lentement comme une prière… Les tefillin, c'était pour moi un rappel de mon judaïsme, c'était culturel et non cultuel.
J'ai une confiance sans limite en la volonté de survie du judaïsme.
Le judaïsme est comme un ballon : il rebondit plus haut, chaque fois qu'on frappe plus fort. »