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Veste de femme

Tiaret, Oranie, Algérie, Afrique du Nord,
19e siècle, 4e quart
Inv.
2012.04.002
Costume
Veste de femme
Ghlila djabadouli
Dimensions :
H. 62 - L. (entre les poignets) 150 cm
Velours de soie, brocart de soie, coton, fils métalliques, nacre, paillettes.
mahJ,
don de Simone Teboul en mémoire de sa grand mère Mazeltoub Partouche née en 1884 à Tiaret.

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
Costume de femme avec le 2012.04.003
Historique
Ce don intervient dans le cadre d’une collecte d’objets relatifs à la communauté juive d’Algérie. En 2012, le MAHJ va présenter une exposition consacrée à l’histoire de la communauté juive d’Algérie au sein de laquelle les textiles et les costumes trouveront leur place. Ils sont également présents dans le parcours de la collection permanente pour évoquer la communauté juive d’Algérie. Cette présentation se fait à plus d’un titre. Les objets sont présentés dans leurs fonctions utilitaires et rituelles mais également comme témoignages d’un savoir-faire artisanal (la fabrication du fil d’or, la broderie).
Provenance
Ce gilet appartenait à la grand-mère de la donatrice, Mme Mazeltoub Sultana Partouche (née le 2 avril 1884), originaire de Tiaret en Algérie. Une copie de photographie, prise en Algérie, la représente en costume traditionnel est jointe dans le dossier d'oeuvre.
Description
Il s’agit d’une veste portée par des femmes juives en Algérie jusqu’au début du 20e siècle.
Cette veste est faite en velours bleu, ouverte devant avec un grand décolleté arrondi bordé de huit boutons tressés de fils dorés et de fils de soie de chaque côté. La fermeture se fait par un bouton tressé cousu au niveau du décolleté. Les manches longues de la veste sont ouvertes jusqu’à la hauteur du coude avec une fermeture par douze petits boutons. Cette partie des manches est renforcée par des passementeries de fils dorés à l’extérieur et doublée à l’intérieur du brocart de soie rose et or. L’ensemble de la veste est doublé de cotonnade bleu clair à motifs de petites fleurs roses. Au niveau de la poitrine est placé le décor de passementeries de fils dorés, de broderies au carton et de paillettes formant des motifs ovoïdes.
La forme ovoïde (évoquant l’œil) du décor n’est pas un hasard. En Méditerranée, depuis la plus Haute Antiquité, on attribue à l’œil le pouvoir de faire écran aux regards envieux et malfaisants et cette croyance s’est maintenue au Maghreb. Son emplacement au niveau de la poitrine est lié à l’idée de la nécessité de protéger la poitrine de la femme, symbole de maternité et de fécondité.
Bibliographie
Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d’un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998.
Alfred Rubens, A History of Jewish Costume, Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1973.