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Papa Lili

Algérie, Afrique du Nord,
20e siècle, 2e quart
Inv.
2011.01.001
Sculpture
Buste
Dimensions :
H. (totale) 45 - L. 20 - Ep. 22 cm
Plâtre peint couleur bronze, socle en bois et plastique simili marbre vert.
mahJ,
don de Michèle Lartigue

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Historique
Elie Gozlan (Constantine, 1876 – France, 1964) est en effet une figure clef du judaïsme algérien du 20e siècle. Ainsi que le décrit l’historien Benjamin Stora; Elie Gozlan est une « figure exemplaire de la communauté juive d’Algérie en ce qu’il a cru passionnément à la possible fusion du judaïsme algérien et de la République française et lutté toute sa vie pour l’intégration des Algériens musulmans à la cité ».
Élève de l’école normale d’instituteurs de Constantine, diplômé en langue arabe, il se mobilise politiquement dès 1894 avec le déclenchement de l’Affaire Dreyfus qui le pousse à combattre un antisémitisme toujours plus virulent. Il enseigne durant quarante ans dans les écoles arabo-françaises de Bône, Sétif, Tébessa et Constantine, où deux de ses élèves, Ferhat Abbas et Mohammed Bendjelloul s’illustreront comme défenseurs de leur communauté.
Patriote français et homme de gauche, il est aussi un sioniste engagé (à 21 ans, il assiste au premier congrès sioniste à Bâle en 1897). En mai 1934, il fonde le Bulletin de la Fédération des sociétés juives d’Algérie qui reste le principale organe de la communauté juive algérienne jusqu’en 1947. Il milite pour la coexistence fraternelle des tous les Algériens indépendamment de leur religion. Il plaide pour l’égalité civique de tous. En 1936, il soutient le Front populaire et Léon Blum.. de 1937 à 1939, il est administrateur du journal L’ Alger Républicain dans lequel Albert Camus fait paraître ses articles.. Pendant la seconde guerre mondiale, il est Secrétaire général du Consistoire et du Comité juif Algérien d’études sociales. S’oppose au nazisme, fascisme et pétainisme. Il fonde la section algérienne du Congrès juif mondial. Il préside également à l’ouverture de la première école d’apprentissage technique de l’ORT à Alger et assure le fonctionnement de l’Association d’études d’aide et d’assistance qui se charge de venir au secours des victimes algériennes des lois racistes de Vichy et qui, avec le grand rabbin Eisenbeth, représente la communauté juive auprès des autorités de Vichy à Alger. En 1943, il est un des principaux artisans du rétablissement des juifs algériens dans leurs droits civiques. Il est décoré de la Légion d’Honneur à la Libération. En 1946, il publie une traduction de la Haggadah de Pâque qui fait un parallèle entre le joug subi par les Hébreux en Égypte et le martyr du peuple juif pendant la période nazie. En compagnie des nombreux amis, collègues et intellectuels juifs algériens, tels que le député et résistant José Aboulker ou le professeur de médecine Henri Aboulker, il poursuit son action militante en faveur d’un dialogue entre les communautés. Contraint de quitter son pays en 1962, il demeure inconsolable jusqu’à sa mort deux ans plus tard (informations tirées de Benjamin Stora, Les trois exils des Juifs d’Algérie).
Provenance
L’œuvre, ayant appartenu au modèle, a été donnée au MAHJ par Madame Michèle Lartigue-Gozlan, petite fille d’Elie Gozlan.
Description
Tête d'homme à moustache (portrait sculpté d'Élie Gozlan)