Nappe de pupitre d'officiant
Bulgarie,
18e siècle, 4e quart
Inv.
2009.15.007Textile
Nappe de pupitre d'officiant
Bogo
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Franck Raux
Dimensions :
H. 82,4 - L. 76 cmSoie brodée de fils de soie et de fils métalliques, cannetilles, paillettes.
mahJ,
don des familles Alcalay, Arditti et Arditi
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Contexte d'utilisation
Synagogue/ Prière/ NaissanceHistorique
D'après les informations de la famille l'objet appartenait à l'un des membres de la famille Acalay dont l'ancêtre est Rav Yehuda Alcalay de Sarajevo (1791 - 1875), l'un des fondateurs du sionisme. Vers 1842 il a publié les premiers écrits sionistes "Minhat Yehuda" (l'Offre de Yehuda). Il estimait qu'il ne suffisait pas d'attendre le Messie mais que chacun devait fournir l'effort d'un "teshuvah", repentir qui selon le Talmud est la condition préalable pour le rachat, lequel ne pouvant se concrétiser que par le retour en Eretz Israël. Afin de financer ce projet et de permettre à tous d'accéder au rachat par le retour à Eretz Israël, le rabbin Alacaly propose l'introduction de la dime pour le financement et l'accomplissement de l'identification internationale d'Eretz Israël. Militant aussi pour la restauration de l'assemblée des ainés en tant que parlement juif, il nourrissait l'espoir d'une renaissance de la langue juive comme langue vivante ainsi que l'agriculture et une armée juive. Il a eu un fils Haim Rutcho Alcalay.
Ce type de textile était utilisé comme nappe de pupitre dans les synagogues de l'Empire Ottoman (étant donné les inscriptions en arabe il est peu probable que cette nappe servait à couvrir le pupitre de lecture dans les synagogues). Ce type de textiles servait également comme emballage (en joignant les quatre coins du textile) de la dot de mariée et de cadeaux pour l'accouchée qui, ensuite, accrochait ce textile près de son lit, comme protection du nouveau né.
Description
Nappe de pupitre en satin de soie rose, doublé de coton rose. Décor d'application de satin de soie écrue et vert ainsi que de broderies multicolores représentant des motifs floraux et des inscriptions en arabe. Au centre l'application d'une fleur à sept pétales en satin vert rebrodée de fils d'argent. L'ensemble bordée d'une passementerie de fils d'argent tressés.Langue
ArabeInscriptions
à déchiffrer !Bibliographie
- Esther Juhasz, Sephardi Jews in the Ottoman Empire. Aspects of Material Culture, catalogue de l'exposition Musée d'Israël, Jérusalem 1990.