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Lettres patentes du Roy en faveur des Juifs ou Nouveaux Chrétiens Avignonois établis à Bordeaux

Éditeur :
Chez Jean-Baptiste Lacornée
Bordeaux, France,
Vers 1760
Inv.
2020.01.008
Document d'archives
Dimensions :
H. 24.4 - L. 20 cm
Impression à l'encre noire sur papier vergé
mahJ

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Historique
Cette lettre patente et cet arrêt autorisant six familles de juifs d’Avignon à faire commerce à Bordeaux de draperies et de soie, malgré l’opposition des syndics de cette profession, témoigne de l’intégration exceptionnelle des juifs dans la ville avant la Révolution.
Les juifs de Bordeaux, arrivés d’Espagne ou du Portugal dans le sud-ouest à partir de 1550 en tant que « Nouveaux Chrétiens », sont revenus progressivement à leur religion d’origine, leur qualité de « juifs » étant officiellement reconnue en 1723. Ils bénéficient de droits très supérieurs à ceux de leurs coreligionnaires de l’Est de la France ou du Comtat Venaissin, notamment celui de résider partout dans le royaume. La vie des juifs du pape, confinés dans des « carrières » (nom provençal de leur ghetto) étant beaucoup plus difficile, des marchands « avignonnais » tentent leur chance à Bordeaux, où un cimetière réservé aux « Avignonnais » est inauguré dès 1728.
Signature
[Curbet] à la fin du texte
Langue
Français
Inscriptions
Lettres patentes du Roy en faveur des Juifs ou Nouveaux Chrétiens Avignonois établis à Bordeaux, données à Versailles au mois de mai 1759. Suivies par l’Arrest du Conseil d’Etat du Roi qui ordonne que la commission du Grand Sceau du 1er janvier 1760, obtenue par les Syndics et Gardes des Marchands de draperies et soieries de la ville de Bordeaux contre les six familles des juifs Avignonais y établies, seront rapportées et décharge lesdits Juifs Avignonais de l’Assignation