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Lettre à sa femme Marie Eskénazi

ESKENAZI, Raphaël
Drancy, Seine-Saint-Denis, France,
1941.09.18
Inv.
2008.14.018
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
H. 13,1 - L. 8,7 cm
Ecriture manuscrite à la mine de plomb sur papier.
mahJ,
don de Kaurine Lakajzen née Eskénazi

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
Ensemble de 26 lettres et 3 contrats
Destinataire
ESKENAZI, Madame Marie
Justification de la date
Date inscrite sur la feuille
Historique
Voir aussi l'ensemble des lettres en judéo-espagnol MAHJ 2003.27.
Pris dans une rafle le 20 août 1941 à Paris, Raphaël Eskénazi est interné à Drancy. Tombé malade, il est transféré et soigné à l'hôpital Tenon puis à l'hôpital Rothschild. Il sera déporté vers Auschwitz en septembre 1942.
Raphaël et Marie Eskénazi (née Senie) se marièrent à Paris en 1920 et eurent trois enfants: Esther, Kaurine et Victor (dit aussi Victor-Menaché). Marie était réparatrice de tapis et venait d'une famille d'Istanbul. Raphaël venait d'Ankara et était tailleur. Le frère de Raphaël, Joseph était professeur de français en Turquie. Sa femme se nommait Esther. Une fois immigré en France, Joseph est cordonnier.
Description
Une carte portant un texte manuscrit recto-verso.
Langue
Français
Inscriptions
Recto:
Drancy le 18/9/1941/ Chère Marie et chers enfants,/ Par ces quelques lignes je vous fais savoir que je me trouve en bonne santé, j'ai reçu le coli que vous m'avez envoyé. Je vous prie que vous m'écriviez de la santé de tous vous autres surtout de celle de la chère Marie car je suis très inquiet pour elle. ma chère Esther continue-t-elle à travailler ? Karine et Victor comment vont-ils? sont-il sages? je leur dis de ne pas faire de misère à maman. Envoyez moi des nouvelles de ma chère/"
Suite au verso:
"maman car je me fais du soucis pour sa santé. faites moi savoir de snouvelles de ma chère belle mère comment va-t-elle? Ne m'envoyez plus rien parce qu'il n'est plus reçu quoi que ce soit. passe le bonjour chez Moucatel et Salti. je vais plus autre chose à vous écrire, je termine ma carte en vous embrassant à vous tous bien fort et attends avec impatience recevoir de vos nouvelles/ Raphael Eskénazi"
Bibliographie
Kaurine Lakajzen, "Avoir 13 ans sous l'occupation allemande (1941-1945). Lettres de mon père". Traduction du judéo-espagnol par Haïm Vidal Sephiha.