Lettre à sa femme Marie Eskénazi
ESKENAZI, Raphaël
France, Paris, Hôpital Tenon,
1941.10.31
Inv.
2008.14.005Document d'archives
Lettre
photo © mahJ
Dimensions :
H. 14,7 - L. 10,5 cmÉcriture manuscrite à la mine de plomb et à l'encre sur papier imprimé. Tampon humide.
mahJ,
don de Kaurine Lakajzen née Eskénazi
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Appartenance à un ensemble
Ensemble de 26 lettres et 3 contratsDestinataire
ESKENAZI, Madame RaphaëlJustification de la date
Date inscrite sur la feuilleHistorique
Pas d'enveloppe jointe.Voir aussi l'ensemble des lettres en judéo-espagnol MAHJ 2003.27.
Pris dans une rafle le 20 août 1941 à Paris, Raphaël Eskénazi est interné à Drancy. Tombé malade, il est transféré et soigné à l'hôpital Tenon puis à l'hôpital Rothschild. Il sera déporté vers Auschwitz en septembre 1942.
Raphaël et Marie Eskénazi (née Senie) se marièrent à Paris en 1920 et eurent trois enfants: Esther, Kaurine et Victor (dit aussi Victor-Menaché). Marie était réparatrice de tapis et venait d'une famille d'Istanbul. Raphaël venait d'Ankara et était tailleur. Le frère de Raphaël, Joseph était professeur de français en Turquie. Sa femme se nommait Esther. Une fois immigré en France, Joseph est cordonnier.
Description
Une carte postale imprimée et pré-remplie, annotée d'un texte manuscrit recto-verso.Langue
FrançaisInscriptions
Recto:Adresse de l'expéditeur: "M. Eskenazi/ Hopital Tenon/ Salle Parrot/ lit n°7bis. Paris XI"
Adresse du destinataire (voir plus haut)
verso:
"Vendredi 5h du soir Paris le 31-oct. 1941/ Ma chère Marie/ je te fais savoir que depuis Jeudi soir, je ne suis plus à Drancy, mais que je suis à l'hopital Tenon car j'ai des faiblesse du coeur, comme vous le savez. e vous inquiétez pas ce n'est pas grave, je pense que bientôt je vais rentrer à la maison. Quand à Joseph malheureusement, je l'ai laissé à Drancy. ne vous inquietez pas il va bien, je pense que vous allez tous bien, donnez- moi de vos nouvelles et en attendant je vous embrasse bien fort Raphael
Bibliographie
Kaurine Lakajzen, "Avoir 13 ans sous l'occupation allemande (1941-1945). Lettres de mon père". Traduction du judéo-espagnol par Haïm Vidal Sephiha.