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Lettre à sa femme Marie Eskénazi

ESKENAZI, Raphaël
France, Paris, Hôpital Rothschild,
1941.12.22
Inv.
2008.14.006
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
H. 14,7 - L. 10,3 cm
Écriture manuscrite à l'encre bleue et crayon sur papier imprimé. Tampons humides.
mahJ,
don de Kaurine Lakajzen née Eskénazi

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
Ensemble de 26 lettres et 3 contrats
Destinataire
ESKENAZI, Madame Raphaël
Justification de la date
Date inscrite sur la feuille
Historique
Pas d'enveloppe jointe.
Voir aussi l'ensemble des lettres en judéo-espagnol MAHJ 2003.27.
Pris dans une rafle le 20 août 1941 à Paris, Raphaël Eskénazi est interné à Drancy. Tombé malade, il est transféré et soigné à l'hôpital Tenon puis à l'hôpital Rothschild. Il sera déporté vers Auschwitz en septembre 1942.
Raphaël et Marie Eskénazi (née Senie) se marièrent à Paris en 1920 et eurent trois enfants: Esther, Kaurine et Victor (dit aussi Victor-Menaché). Marie était réparatrice de tapis et venait d'une famille d'Istanbul. Raphaël venait d'Ankara et était tailleur. Le frère de Raphaël, Joseph était professeur de français en Turquie. Sa femme se nommait Esther. Une fois immigré en France, Joseph est cordonnier.
Description
Une carte postale imprimée et pré-remplie portant un texte manuscrit recto-verso.
Marques
Tampon de la préfecture de Police de Paris à l'encre violette
Langue
Français
Inscriptions
Recto:
Expéditeur: Mr Raphael Eskénazi/ Hopital Rotchild/ Pavillon 8 lit 13/ 15 rue Santerre 15/ Paris"
Adresse du destinataire (voir plus haut)
Verso:
"Paris le 22 décembre 1941/ Cher Marie. Je viens de recevoir la lettre que ma chère Esther à écrite et j'ai été très content de savoir que vous allez bien, et moi je vais bien, et quand au colis c'est 1 fois par semaine, mettez-moi plus de pain et du sucre pour que j'en ai toute la semaine, j'ai envie de manger quelques marrons, mettez-en quelques un dans mon prochain colis. faîtes moi savoir si vous recevez régulièrement des lettres de mon frère Joseph; et pour Victor, quand il reviendra de la campagne faîtes- le moi savoir car je pense toujours à lui; je ne vois rien d'autre à vous écrir, autre que j'embrasse Esther, Corine et Victor, et maman et à la Belle soeur et à ta maman, et à toi aussi je t'embrasse cher Maria, ton mari Raphaël Eskénazi
Bibliographie
Kaurine Lakajzen, "Avoir 13 ans sous l'occupation allemande (1941-1945). Lettres de mon père". Traduction du judéo-espagnol par Haïm Vidal Sephiha.