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Lettre du Ministre des Cultes

BIGOT DE PRÉAMENEU, comte de l'Empire
Paris, France,
1809.11.11
Inv.
2004.23.001
Document d'archives
Lettre d'ordonnance
Dimensions :
H. 30,9 - L. 19,6 cm
Encre, texte imprimé et manuscrit sur papier vergé, tampons humides, sceau en cire.
mahJ

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Destinataire
Monsieur le Président du Consistoire central des Juifs
Justification de la date
En-tête
Historique
Félix-Julien-Jean BIGOT de PRÉAMENEU (Rennes, 26 mars 1747 - 31 juillet 1825)
Homme politique, avocat. Avocat et jurisconsulte, il fut membre et président à l'Assemblée législative ; caché pendant la Terreur, il devint fonctionnaire sous le Consulat, ministre des Cultes en 1808, puis comte de l'Empire et membre de la Commission de rédaction du Code Napoléon.
Membre de l'Institut en 1795 dans la classe des Sciences morales et politiques, il fut nommé le 24 février 1796 dans la deuxième classe, dont il devint président et y demeura lors de l'organisation de 1803 ; il y occupa le fauteuil d'Antoine-Marin Lemierre, fut maintenu lors de la réorganisation de 1816 et reçut Frayssinous.

Le 17 avril 1811, Bigot de Préameneu sera saisi du dossier sur le serment "More Judaico" que lui transmet son collègue Claude-Ambroise Régnier, duc de Massa. Le grand-rabbin de Strasbourg, Jacob Mayer, refuse de prêter ce serment. Bigot lui donnera raison en réaffirmant l'égalité et la citoyenneté des juifs français.
Description
Un grand folio rectangulaire plié en deux verticalement et couvert d'un texte imprimé sur une face, l'autre face portant l'adresse et le nom du destinataire de la lettre.
"Paris, le 11 novembre 1809
Monsieur le Président, la paix étant heureusement conclue entre l'Empire français et l'Autriche, il est dans l'intention de S[a] M[ajesté] que vous ordonniez qu'il soit chanté, le 3 décembre prochain, dans vos temples et selon vos rites, un Te deum en actions de grâces de ce qu'il a plu à Dieu de donner à S.M. la force et l'inspiration nécessaires pour terminer en peu de mois une guerre qui aurait pu durer plusieurs années, et qui, dans les premiers momens, avait porté le ravage chez les alliés de l'Empire, et semblait le menacer lui-même.
S.M. a été souvent touchée (suivant ses propres expressions) des maux qui pesaient sur la loyale et bonne nation Autrichienne, et c'est pour elle un nouveau motif de bénir la Providence, qui lui a permis de tenir éloignée de ses États la guerre, le premier et le plus grand des fléaux.
Le 3 décembre étant le jour consacré à la célébration de l'anniversaire du Couronnement de S.M., il sera doux pour vous de réunir aux sentimens de reconnaissance que la paix vous inspirera, la ferveur des prières pour la conservation de l'auguste personne de S.M.
J'ai l'honneur de vous saluer.
Le Ministre des cultes, Comte de l'Empire
Bigot de Préameneu
Marques
Reste d'une marque d'un sceau, en cire;
Cachet circulaire de la poste impériale "15 novembre 1809"
Cachet "T.5e." octogonal.
Langue
français
Inscriptions
Adresse manuscrite: "A Monsieur le Président du Consistoire Central des Juifs. Rue Michel Le Comte n°29, Paris"
Bibliographie
"Juif et Citoyen". Catalogue du AIU/ACIP/MAHJ, 1989.
Feuerwerker, "L'Émancipation des Juifs de France", pp. 586-589.