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Lettre à Alfred Dreyfus

REINACH, Théodore
Paris, France,
1906.07.12
Inv.
97.17.045.018
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
H. 17,5 - L.11,4 cm
Ecriture manuscrite à l'encre sur papier à en-tête imprimé.
mahJ,
don des petits-enfants du capitaine Dreyfus

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
Fonds Alfred Dreyfus
Destinataire
DREYFUS, Alfred
Historique
Reinach exprime à Dreyfus, réhabilité, sa joie de "l'éclatante - mais si tardive - réparation". Il regrette que la cassation fût sans renvoi (voir 97.17.049.036) et que les militaires eux-mêmes, en un nouveau conseil de guerre, n'eussent pas réparé les deux crimes de 1894 et 1899. Il reconnaît toutefois que cette solution demeure la meilleure dans la mesure où Dreyfus, devant un nouveau conseil, eût subi l'affront de l'acquittement à la minorité de faveur. Il espère enfin que "la Chambre et le gouvernement achèveront de faire le nécessaire pour réhabiliter le pays (souligné) à votre égard". Si, le 13, la Chambre votera à une écrasante majorité (432 voix contre 32) la réintégration de Dreyfus dans l'armée et sa nomination au grade de commandant (confirmé le jour même par le Sénat - 182 voix contre 30), si, le 20, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur, la réparation devant le pays fut incomplète. Son ancienneté ne fut pas comptée comme elle eût dû l'être et ce sont près de cinq ans qu'il perdit, devenant ainsi, à ancienneté équivalente, un des moins gradés de l'armée française. L'injustice était d'autant plus flagrante que pour le lieutenant-colonel Picquart, réintégré le même jour, les comptes avaient été bien faits.
Voir 97.17.024.
Description
4 pages. Sur un papier à en-tête de la Chambre des Députés
Langue
Français