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Lettre

DUMAS, Docteur Roger
Pontchartrain, Yvelines, France,
1907.03.19
Inv.
99.14.004.24
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
Enveloppe : H. 9,5 - L. 12 / Lettre : H. 17,7 - L. 11,3 cm
Ecriture manuscrite à l'encre sur papier. Enveloppe : tampons humides, timbre collé.
mahJ,
don du Docteur Anne Cabau, en souvenir de sa mère Françoise Beck

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Destinataire
VALABREGUE, Henriette
Justification de la date
Date du tampon de la poste
Historique
Henriette Valabrègue est la soeur d'Alfred Dreyfus et l'épouse depuis 1870 (à 22 ans) de Joseph Valabrègue. Elle vit depuis dans la villa de son mari à Carpentras, la Villemarie, dont elle fait une place forte de dreyfusards. Elle mourra en 1932 (à 84 ans). Les Valabrègue sont une des plus gandes familles juives de Carpentras, industriels textile à Carpentras, Avignon et Orange. Roger Dumas est un des ses proches et entretient un riche échange épistolaire avec elle.
Description
Une lettre sur une feuille rectangulaire pliée en quatre et sur deux feuillets; une enveloppe timbrée et tamponnée adressées à Madame Valabrègue
Roger Dumas : retour de Paris. N'a pas vu le médecin pour intervention locale. A reçu de l'argent (à la banque de France). Visite chez Mme Zola, qu'il ne connaît pas, avec Léa et déjeuner là avec Gothier. Conversation sur: HV, Paul, Zola et l'Affaire, Mathieu. Il parle de Léon Daudet "ce sagouin de Léon Daudet, qui est bien le dernier des gredins, à vous faire tolérer par comparaison jusqu'au batracien, à l'anthropoïde Ernest Lajeunesse ou même le Drumont qui a admis dans sa bauge de la Libre Parole ce rejeton de Daudet, cet être qui n'a gardé de son père que la bassesse et la perfidie pour les amplifier encore... par exemple nous ne nous sommes pas trouvés d'accord quand Mme Zola a comparé à ce déchet d'égout Urbain Gothier avec qui je venais de déjeuner....son antisémitisme même est moins insupportable que celui d'un Picquart, d'un Gast ou même d'un Clémenceau. Sous cette étiquette idiote mais admise, il lutte contre un état d'esprit qui règne chez les riches de la haute société sans distinction de confession religieuse et ne semble ps avoir plus de sympathie pour Mlle de Turenne épousant Arthur Meyer, que pour Arthur Meyer épousant Mlle de Turenne..."
Langue
français