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Lettre

COLLARDEAU, A.
La Rochelle, Paris, France,
1898.05.02
Inv.
2004.27.034.004
Document d'archives
Lettre
Dimensions :
H. 27,1 - L. 21,4 cm
Ecriture manuscrite à l'encre sur papier imprimé quadrillé
mahJ,
don de Gilbert Schil

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Appartenance à un ensemble
3e paquet de lettres
Destinataire
WIMPFHEIMER, Sam
Justification de la date
Date inscrite sur la première page de la lettre
Description
Une feuille de papier gris couverte d'une écriture manuscrite sur les deux cotés. Texte: "Confidentielle/ La Rochelle le 2 Mai 1898/ Monsieur Sam Wimpfheimer/ Poste restante/ 35 Rue Lafayette à Paris/ Monsieur/ Je suis en possession de votre honorée du 26 Avril dernier, si je ne vous ai pas écris plus tôt c'est que j'étais en voyages et je suis rentré que hier soir./ Les documents que je suis à même de vous fournir sont d'une grande importance pour les procès de MM Zola et Perreux et de l'ex-capitaine Dreyfus attendu qu'ils sont pour démentir les déclarations faites à la cour d'assises du mois de Février par les Généraux et au sujet du Bordereau des procès./ Si je ne me trompe le Général Le Pellieux a dit devant la cour d'assises, que le bordereau ne pourrait pas être fourni par d'autre personnes que par un officier d'artillerie faisant parti des bureaux de la Guerre./ Pour moi je ne suis pas de l'avis du Général et j'estime qu'un simple élève-brigadier qui possède toutes les théories de l'artillerie peut donner plus de détail et de renseignements à l'Etranger que n'en portait le Bordereau je peux affirmer ce que j'avance attendu que j'ai été durant ma première année de service élève-brigadier dans un régiment d'artillerie et je sais que toutes les théories dont se servent les officiers sont entre les mains des élèves-Brigadiers./ Pendant mes deux dernières années de services j'étais employé dans un bureau d'artillerie où nous avions, mes camarades et moi, sous la main plus de 50 plands des arsenaux de France, de toutes les manufactures d'armes, fonderie de canon poudrières, école d'artillerie et enfins tous les modèles et dessins anciens et nouveaux des pièces de canon, des obus, des fusées, des détail de la fabrication de la poudre et dans un mot tout ce qui peut intéresser au premier degré une puissance étrangère./ Tous ces plands et dessins qui était fait avec la plus grande exactitude étaient placées dans un carton situé dans le bureau d'un officier supérieur d'artillerie [tout] tout le personnel des bureaux (10 hommes environs) avait un libre accès, c'est vous dire que ceux qui n'ont pas [fait?] connaissance de ces plands et dessins c'est par-ce qu'ils n'ont pas voulus./ Maintenant depuis 10 ans ces plands et dessins ont pu être enlévé et vendu à l'Etranger; mais sans cependant les faire disparaitre complètement ils ont pu être soustrait pendant huit ou dix jours, puis copié [en?] exactement et ensuite remis en place tandisque la copie était vendu à l'Etranger. Selon moi voici ce qui serait bon de jeter à la face des Généraux et des officiers qui ont condamné Dreyfus pour rien du tout et sans preuves convaincantes. Si ces renseignements peuvent vous servir, je vous donnerais les noms de 5 personnes qui ont vu comme moi les plands et dessins et les noms de plus de 10 personnes qui ont pu les voir. Je fournirais ces documents avec preuve à l'appui [moyennant] qu'il me soit fait une rémunération assez large. Faites-moi une offre? Salutations sincères/ A. Collardeau".
Langue
Français