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Le Matin, "Les Juifs algériens ne sont plus Français" et "Même statut politique pour les juifs que pour les Arabes"

Paris,
9 octobre 1940
Inv.
IM/2181
Imprimé
Périodique
Dimensions :
H. 59,5 - L. 42,7 cm
Imprimé à l'encre noire
mahJ,
don de Paul Curtz

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Historique
A l'exception de ceux du M'zab, les 35 000 juifs d'Algérie avaient obtenu la nationalité française grâce au décret dit "Crémieux" du 24 octobre 1870.

La citoyenneté française des juifs d’Algérie n’ayant jamais été acceptée par le parti antisémite, son abrogation le 7 octobre 1940 fait partie des premières mesures antijuives du maréchal Pétain. 130 000 juifs sont alors concernés. Elle ne leur sera redonnée qu’en 1943, près d’un an après le débarquement allié en Afrique du Nord.

Journal antisémite reprenant à son compte tous les stéréotypes sur l'usure juive, Le Matin salut en Une cette abrogation comme une décision historique. En réalité, les Arabes ne manifesteront aucune satisfaction particulière face à cette mesure qui ne change rien à leur situation, se montrant au contraire plutôt solidaires des juifs.
Description
Grand journal, papier jauni, imprimé à l'encre noire.
Inscriptions
"Une décision historique.
Le gouvernement, en abrogeant le décret du 24 octobre 1870 - promulgué à l'instigation du juif Crémieux quelques semaines après Sedan - vient de résoudre peut-être le problème algérien.
Contre toute équité, la loi Crémieux accordait en effet aux israélites indigènes la citoyenneté française, avec toutes ses prérogatives électorales dont les nouveaux bénéficiaires ne cessèrent d'user pour rançonner les arabes. Leur industrie traditionnelle était le prêt usuraire, qui absorbait progressivement la petite propriété arabe au profit des spéculateurs d'Israël.
De cette situation, depuis 70 ans, naissaient les troubles qui ensanglantèrent périodiquement Alger, Oran et Constantine."