Gilet
Alger, Algérie, Afrique du Nord,
19e siècle
Inv.
2005.36.008Costume
Gilet
Ghlila
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Thierry Ollivier
Dimensions :
H. 67,5 - L. (aux épaules) 47,5 cmSatin de soie, coton imprimé, broderies au fil d'or, galons de fils métalliques et de coton
mahJ,
don des familles Oualid et Scali
Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.
Contexte d'utilisation
Fête familiale/ MariageHistorique
Ce gilet appartenait à la famille du côté de la mère des donatrices, Mme Paulette Claire Oualid née Cohen-Scali, originaire d'Alger.Ce type de gilet était porté sur une chemise avec le pantalon "serwal" et la chemises à larges manches en tulle brodé.
Le mot "ghlila " vient du mot arabe "ghilala" ou "ghalila" . La "ghilala" semble désigner de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. A l'époque abbasside, dans Les Mille et une nuits, ce terme est attribué à une robe de "lingerie" féminine très légère et transparente. Dans le Cordoue de Ziryab, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de "ghalila", il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la "ghlila" algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Pour l'histoire de l'évolution de la "ghlila" voir la bibliographie. Pour plus d’information sur la famille et pour consulter les différents documents d'archives voir le dossier d’œuvres 2005.36.
Description
Un gilet en satin de soie à rayures jaunes et blanches, sans manches, ouvert devant, avec un décolleté arrondi, une poche au niveau de la taille de côté droit, entièrement doublé de cotonnade blanche à motifs floraux rouge et noir. Les pourtour du décolleté et des emmanchures sont renforcés à l'intérieur par un ruban en coton tissé. A l'extérieur le pourtour des emmanchures est pourvu de passsementeries de fils d'or. Le décolleté est bordé de 10 boutons tressés de fils d'or de chaque côté et d'une application de fils d'or autour. La fermeture se fait par un bouton tressé de fils d'or.Bibliographie
- Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987.- Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998.