Coiffe
Oran, Algérie, Afrique du Nord,
19e siècle, 4e quart
Inv.
99.17.001Costume
Coiffe
Beniqa
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Jean-Gilles Berizzi
Dimensions :
H. 90 - L. 25 cmSoie, satin de coton, broderies de fil doré et à la lame métallique
mahJ,
don de Clotilde Sotto en mémoire de son frère Georges Sotto
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Contexte d'utilisation
Fête familiale/ Mariage/ Bain rituelHistorique
Ce genre de beniqua, typique pour la ville d'Oran était utilisé par les femmes juives comme coiffe de bain rituel tout particulièrement la veille du mariage. Au sortir du bain, après un premier essorage de la chevelure mouillée à l'aide d'un bonnet de coton absorbant, la femme séparait ses cheveux en deux masses qu'elle nattait. Elle les enroulait ensuite en torsade dans les longs pans du bonnet puis les remontait et les fixait sur sa tête.La technique de la broderie "couchée" permet une rigoureuse économie de matière première : le fil précieux, d'or ou d'argent, acheté au poids, n'est conduit que sur l'endroit du vêtement où il est maintenu en savants enroulements, par un fil de soie.
Description
Un pan de soie rouge entièrement doublé de coton de satin de couleur saumon foncé, plié au milieu et assemblé par une couture sur la longueur de 19 cm (défaite). Au milieu, sur le sommet de la tête un décor brodé au fil d'or d'après la technique de fil couché, en forme d'un triangle dont la base borde le front avec des franges à l'extrémité, longeus de 4 cm. Il est doublé d'un triangle du coton plus clair que le reste de la doublure. Les deux pans sont décorés d'un motif floral : des fleurs autour d'une tige, et surmonté d'un papillon. Les extrémités des pans sont bordées d'une passementerie au fil d'or avec des franges.Bibliographie
- De soie et d'or. Broderies du Maghreb, catalogue de l'exposition à. Institut du Monde Arabe, éd. Joël Cuénot, Paris, 1996.- Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987.
- Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998.