Coffre et rouleau de Torah
Tunisie, Tunis,
Vers 1846
Inv.
2020.11.001Objet cultuel
Coffre et rouleau de Torah
Tiq et sefer Torah, תיק וספר תורה
photo © RMN-Grand Palais - mahJ / Franck Raux
Dimensions :
H. 40 - D 24 cm (coffre)/H. 42 cm (avec bâtons)Acajou, argent repoussé/ encre sur parchemin / fermeture par deux crochets en cuivre
mahJ,
don de Claude Nataf
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Contexte d'utilisation
Synagogue/ TorahHistorique
Selon le donateur, ce rouleau de Torah et son coffre ont appartenu au rabbin Abraham Borgel (1850-1928), grand rabbin de Tunis, qui aurait été apparentée à la défunte, la jeune Havivah Khayat (dont l’identité n’est curieusement pas donnée de manière classique avec le nom de son père), décédée le 14 Menahem (Av) 5606 (6 août 1846). Il provient de l’oratoire privé (ce qui explique sa petite taille) des Borgel à Tunis, illustre famille d’origine séfarade passée par le Maroc après l’expulsion du Portugal de 1496, avant de s’installer en Tunisie au cours du 17e siècle siècle.
Ce coffre de Torah est d’autant plus intéressant pour le musée, que sa provenance est connue (les coffrets de Torah datés et localisés sont très rares) et qu’il est relié à l’histoire d’une famille éminente de la communauté juive tunisienne.
Par ailleurs, le fait qu'il soit dédiée à la mémoire d'une jeune fille, constitue un cas unique en Tunisie.
Description
Ce petit coffret de Torah (Tiq) en bois, de section polygonale, s’ouvrant en deux parties fixées par des charnières à un pan fixe à l’arrière, avec plancher bas intermédiaire à l’intérieur et couronnement intégré, correspond à une typologie typiquement tunisienne. Alors que les plus anciens tiqs tunisiens étaient peints, ceux du milieu du milieu du XIXe siècle laissent apparaître le bois, ici un très bel acajou. Le décor se limite à une couronne en forme de lyre, d’inspiration occidentale, symbolisant la royauté de la Torah.
En bas et en haut, un large bandeau en argent repoussé porte une inscription identique indiquant les circonstances du don du rouleau de Torah, la mort d’une jeune-fille, Havivah Khayat (dont l’identité n’est curieusement pas donnée de manière classique avec le nom de son père), suivie de la date de son décès le 14 Menahem 5606 (14 novembre 1845) et de la formule abrégée concluant toutes les épitaphes « Que son âme soit réunie au faisceau des vivants » (Samuel, 25, 29).
Langue
HébreuInscriptions
לעילוי נשמת הבתולה העלובה חביבה כייט נ״ יום יד מנחם שנת התרו שמנים ליצירה תנצבעTraduction
"Pour l'élévation de l'âme de la malheureuse jeune fille Havivah Khayat, décédée le 14 menahem [Av] de l'année 5606 depuis la Création du monde, Q[ue son] A[me soit] R[éunie au] F[aisceau des] V[vivants]"