Béatrice Barth

« Ma mère est née à Auschwitz. Moi, je suis née prématurée à Bruxelles, et on m'a transférée en France le 12 août 1966.
Le problème, c'est que quand tu as une famille chaotique, tu as une identité chaotique.
J'ai fait un an aux Beaux-Arts, et je suis allée en Belgique, à Namur, où j'ai passé mon diplôme français-flamand. À l'époque, je voulais être pasteur, je savais que j'étais juive, mais je ne connaissais rien, je ne savais pas trop quoi choisir ; je me suis imposé l'armée en signant avec la Légion étrangère…
Je suis quelqu'un qui n'a pas d'étiquette, on ne peut pas me caser.
Ce que j'aime dans le judaïsme, c'est qu'on ne peut pas juger, car on voit double. 1 + 1 fait 3. Le miroir, c'est la force. »