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Bas de divan

Maroc, Rabat,
20e siècle, 1er quart
Inv.
2017.24.001
Textile
Bas de divan
Dimensions :
H. 48 - L. 170 cm
Soie et coton
mahJ,
don d'André Goldenberg

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Contexte d'utilisation
Vie quotidienne
Historique
L’art de la broderie, pratiqué au Maroc depuis plusieurs siècles, a essentiellement un caractère citadin. On brodait les enveloppes de coussins, les rideaux de portes et de fenêtres, les nappes et napperons, les tentures murales, les garnitures de lits, les pièces de costume.
La broderie étant la principale distraction des femmes et des jeunes filles de familles aisées, la préparation des jeunes filles au rôle d’épouse comprenait entre autre l’apprentissage de la broderie. Une maitresse-brodeuse transmettait son savoir-faire aux jeunes filles qui concluaient l’enseignement par la réalisation d’une marquette, sorte de répertoire où les motifs et les points se succédaient dans l’ordre de complexité d’exécution.
Les broderies marocaines représentent une très grande diversité. Elles se sont développées essentiellement dans les villes du nord du Maroc : Tétouan, Chaouen, Rabat, Salé, Azemmour, Meknès, Fès. Chaque ville possède son propre style.

Rabat, ville cosmopolite, fournit des exemples d’ouvrages assez variés : ils peuvent être monochromes ou polychromes avec des motifs inspirés de l’architecture locale.
Dans les broderies exécutées par les femmes juives on trouve, outre des fleurs et des ornements végétaux, des oiseaux ou des papillons dans des compositions qui évoquent des jardins. Ces broderies étaient d’ailleurs nommées zerda, une déformation du mot français jardin comme c’est le cas de la pièce présentée.
Provenance
Acheté par le donateur à Rabat chez un antiquaire de la rue des Consuls à Rabat. Le vendeur a affirmé qu'il l'avait acheté juste avant le départ des Juifs du Maroc.
Description
Un rectangle de voile de coton blanc entièrement couvert de broderies de fils de soie verts, violet, brun, blanc. décor de vases de fleurs et d'oiseaux dans un environnement végétal. Bordé d'une fine bande au crochet, le bord bas est pourvu d'un décor de triangles crochetés de fils verts et blancs.
Bibliographie
- André Goldenberg, L’Art chez les Juifs du Maroc, Somogy, Paris 2014
- Marie-France Vivier, Broderies marocaines. Textiles, éd. Du Musée des arts d’Afrique et d’Océanie, Paris 1991