Veste
Tlelat, Algérie, Afrique du Nord,
19e siècle
Inv.
2001.29.001Costume
Veste
Ghlila djabadouli
photo © mahJ
Dimensions :
H. 58 - L. (entre les manches) 143 cmVelours, soie, coton, laiton, fil d'or, passementeries de fils métalliques, nacre.
mahJ,
don de Julie Garcia Beloulou en mémoire de ses parents Moïse et Marie Beloulou
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Contexte d'utilisation
Fête familiale/ MariageHistorique
Ce type de veste était porté par des femmes juives mariées sous la robe de type chasuble.Le mot "ghlila " vient du mot arabe "ghilala" ou "ghalila" . La "ghilala" semble désigner de fins sous-vêtements dans l'Arabie de l'époque du prophète Mahomet. A l'époque abbasside, dans Les Mille et une nuits, ce terme est attribué à une robe de "lingerie" féminine très légère et transparente. Dans le Cordoue de Ziryab, il aurait été appliqué à une forme de blouse fine, portée par-dessus la chemise. Quant au nom de "ghalila", il correspond aussi à un bouton avec lequel on ferme une cuirasse ou à un clou qui rapproche les deux bouts d'un collier : il est intéressant de constater que la "ghlila" algéroise se ferme à l'aide d'un seul bouton central.
Pour l'histoire de l'évolution de la "ghlila" voir la bibliographie.
Provenance
Cette veste appartenait à la grand mère de la donatrice Semha Julie Cohen originaire de Tlelat en AlgérieDescription
Veste en velours violet, à manches longues ouverts du poignets jusqu'à la hauteur de 20 cm et pourvus de 11 petits boutons blanc de chaque côté. Veste entièrement ouverte devant, la fermeture se fait au moyen d'un petit bouton en laiton placé dans la partie supérieure de l'ouverture. Le pourtour du grand décolleté arrondi est pourvu de 8 glands tressés de fils d'or de chaque côté. Veste entièrement doublée de cotonnade à dominance rouge. Le décor de la veste est formé par des passementeries en fils d'or et placé aux poignets, autour des ouvertures des manches, autour des emmanchures et sur les épaules. D'autres décors représentant des motifs floraux stylisés sont brodés de fils d'or dans la partie centrale des manches sur toute la hauteur et autour du décolleté. Du côté droit, sur la couture se trouve une poche. La doublure est renforcée autour du décolleté par une bande de coton tissé à dominance jaune et à l'intérieur des manches sur toute la hauteur de l'ouverture par des éléments en soie brochée rouge et bleue, et aux poignets par une bande de coton tissé à dominance noire.
Bibliographie
Les Juifs d'Algérie. Images et textes, éd du Scribe, Paris, 1987. Voir la photo p. 195.Leyla Belkaïd, Algéroises. Histoire d'un costume méditerranéen, Edisud, Aix-en-Provence, 1998