Robe de mariage
Roussé, Bulgarie,
19e siècle, 1er quart
Inv.
2021.14.001Textile
Robe de mariage
Bindalli
photo © mahJ
Dimensions :
H. 135 - La. 213 cm (tour de la base)Velours brodé, coton, fils d’or sur carton, paillettes et cannetilles
mahJ,
don de Thierry Semo
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Contexte d'utilisation
MariageHistorique
Il s’agit d’une robe de mariage, bindalli, littéralement « mille branches », en velours bleu nuit, entièrement brodée de motifs floraux stylisés de fils d’or sur carton (cf. photo n°1).Devenues à la mode dans tout l’Empire ottoman à partir des années 1850, ces robes étaient portées par les citadines ottomanes y compris par les femmes juives dont souvent seul le couvre-chef différenciait de leurs voisines non juives.
En fonction de la coutume locale, la robe bindalli pouvait être portée par la mariée, soit durant toute la cérémonie du mariage ou bien uniquement lors de la cérémonie du henné ou alors le matin suivant le mariage. Elle devenait ensuite une robe d’apparat.
Les mariées juives recevaient ces robes dans leur trousseau, accompagnés d’autres textiles brodés dans le même style (couvertures de lit, oreillers, nappes). Nombreux de ces objets étaient, plus tard reconvertis en textiles de synagogue ; rideau d’Arche Sainte, manteaux de la Torah, sac à tallith, nappe de pupitre de lecture et autres. La collection du mahJ en possède des exemples (97.13.001, D.92.02.011.BUF, 2000.21.001).
Provenance
Cette robe a appartenu à l’arrière-grand-mère paternelle du donateur, l’épouse de Johann Semo. La famille Semo vivait alors à Roussé, ville au bord du Danube, dans l’actuelle Bulgarie et s’occupait du commerce du bois. On ne connait pas le prénom de la femme mais on sait qu’elle est décédée en 1920. La famille dispose d’un « passeport de voyage » établit au nom du grand-père du donateur, Jacquel Semo vivant alors en France, à l’occasion du voyage pour les funérailles de sa mère. D’après le récit familial, le jour de ses funérailles a été considéré comme « deuil national » du fait de l’implication de la femme dans le réseau de l’enseignement de l’Alliance Israélite Universelle.Description
Robe en velours bleu nuit, à manches longues, partiellement ouverte devant sur la hauteur de 36 cm, à col officier, entièrement doublé de coton blanc et d'une bande de coton brun aux poignets et à la base. Décor de broderies de fils d'or au carton, paillettes et cannetilles représentant des motifs floraux stylisés.Bibliographie
Esther Juhasz, "Sephardi Jews in The Ottoman Empire. Aspects of Material Culture", éd. The Israel Museum, Jérusalem, 1990.