René Rubens

« Ouvrir le café ici à Belleville, c'était renouer avec les racines : on accepte de faire partie du groupe.
Pendant pas mal d'années, je ne voulais pas ; mais maintenant je vois que les choses, elles sont comme elles sont, on ne peut pas les changer, il vaut mieux les accepter.
La religion, c'est plus important que la nationalité. La nationalité, c'est la politique ; et la politique, c'est changeant.
Ici, dans le café, on baigne constamment quarante ans en arrière, comme quand ils vivaient à Tunis, la parlante toute la journée, ils ont tous raison, ils ont tout compris…
Mais nous, les enfants, on a essayé d'être différents, de devenir quelqu'un d'autre. Ça a marché pour certains, mais pas pour moi. »