Photographie
BEN LOULOU, Didier
(
1958
)
Paris, France,
2005
Inv.
2005.47.001-061Photographie
Dimensions :
VariablesTirages en couleur contrecollés sur aluminium
mahJ
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Appartenance à un ensemble
Série « Rencontres »Historique
Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme entretient depuis sa création une relation privilégiée avec l'œuvre de Didier Ben Loulou, puisque l'artiste a déjà présenté son travail en 2001, avec une exposition intitulée Jérusalem, traverses et marges. Avec le projet de présenter un travail sur le monde juif français, le musée a choisi de lui passer commande au début de l'année 2005, commande qui a conduit à la réalisation d'une exposition intitulée Rencontres, présentée dans le cadre d'un « été photographique au MAHJ », de juin à septembre 2005.
L'artiste a produit un ensemble de portraits, au milieu desquels on a quelques scènes de rue ou d'intérieur. Il déclare :
« Ce travail a d'abord été pour moi l'occasion d'une suite de rencontres. De Belleville à Saint-Germain des Près, de Sarcelles à Créteil, jeunes et vieux, ashkénazes et séfarades, ces Français résidant dans la région parisienne constituent une mosaïque contrastée, parfois surprenante dans sa diversité, de l'identité juive contemporaine.
Que veut dire "être juif aujourd'hui en France" ? Je n'ai pas tenté de répondre à cette question mais d'être au plus près de ces visages croisés, ou de faire entendre, à travers les quelques mots que nous avons échangés, ou les conversations que nous avons eues, leurs voix si singulières. »
Alors que les Juifs sont souvent invoqués dans l'actualité comme par défaut, par rapport au conflit israélo-arabe ou à l'antisémitisme recurrant en France, dans les banlieues ou ailleurs, il paraissait important de proposer une vision autre, qui ne reste pas dans le reportage ou dans les clichés. Aussi l'artiste a-t-il choisi d'être assisté dans cette mission par Caroline Fourgeaud-Laville, docteur en Lettre et écrivain, pour réaliser des entretiens avec les personnes photographiées, dont de courts extraits sont proposés avec les portraits, offrant des perspectives sur des histoires personnelles et des expériences loin des discours convenus.La particularité de cette exposition était d'être dispersée au milieu des collections permanentes, s'insérant entre les œuvres, ou se subsituant à elles quelquefois, instaurant un dialogue entre l'histoire des communautés qui ont constitué le judaïsme français et les histoires de juifs d'aujourd'hui en France. Alors que le parcours du musée offre par nécessité une vision historique, centrée sur des objets et témoignages matériels, les portraits hauts en couleurs du photographe apportaient une dimension prosaïque à l'exposition, et en renouvellaient le regard.