Revenir en haut de la page

Nappe

Turquie, Izmir,
19e siècle/ 20e siècle
Inv.
2002.01.1032
ancien inv.
IOB0885
Textile
Nappe
Bogo
Dimensions :
H. 99 - L. 101 cm
Satin de soie, fils de coton, broderie de fils d'argent, de cannetilles et de paillettes.
mahJ,
Fonds du musée d'Art juif de Paris, don de Dolly Hodara

Pour toute demande de reproduction veuillez contacter la photothèque.

Contexte d'utilisation
Fête familiale/ Mariage
Historique
Ce type de textile pouvait avoir plusieurs usages.
1. Nappe de pupitre de lecture dans une synagogue. Elle était offerte par les membres de la communauté à différentes occasions : mariage, naissance d’un enfant, bar mitsvah ou décès. Dans ces cas, souvent mais pas toujours, le décor brodé comportait les inscriptions qui donnait les informations sur le nom de la personne, la date de l’évènement, le lieu et mention d’un verset.
2. Enveloppe pour le trousseau de la mariée. On y enveloppait des vêtements et des tissus précieux. Ce textile, lui-même, faisait partie du trousseau, de ce qu’apportait la mariée dans le nouveau foyer. On l’appelait alors bogo de novyo. Lorsque la mariée allait au bain rituel avant la cérémonie du mariage, le marié lui envoyait un paquet (bogo de banyo), contenant des articles dont elle aurait besoin dans le bain, ainsi que des pièces de monnaie, parfois des pièces d'or, pour payer la cérémonie. Ce cadeau arrivait emballé dans le même type de textile qui, en plus du décor végétal brodé comportait les initiales de la mariée.
3. On utilisait également comme amulette. A l’occasion de la naissance, on suspendait le bogo sur le mur près du lit de la parturiente. Ces textiles comportaient alors, en plus du décor, les inscriptions de protection à l’égard de la parturiente et du nouveau-né.
Provenance
Cette nappe couvrait une table de la synagogue de Carantine. Elle a appartenu au grand père de la donatrice, Boher Amado, rabbin de Carantine, près de Smyrne. Offert au Musée d'Art Juif en février 1998.
Description
Un carré en satin de soie rouge composé de deux lés. Le motif du décor est tracé au fils de coton blanc, puis recouvert de broderie de fil d'argent. Les motifs floraux sont placé au centre et dans les quatre angles du textile qui est bordé d'un galon tressé de fils blanc et rouges. Doublure en satin de coton rouge. Anneaux de fixation au dos.
Bibliographie
E. Juhasz, Sephardi Jews in The Ottoman Empire, éd. The Israel Museum, Jerusalem, 1990